Le 24 novembre dernier, j’étais à Goven (près de Rennes) pour la 2ème édition du Salon des auteurs indépendants du grand ouest, organisé par l’association du même nom et dont je vous ai déjà parlé ici. C’était ma première participation et je n’ai pas été déçue car mon roman Les Ombres de Brocéliande a remporté le Prix des Lecteurs de la médiathèque de Goven, la Parenthèse ! Retour sur cette journée de folie.
Le matin, installation et remise des prix
J’étais ravie de faire ce salon avec mes amis auteurs de l’association : ensemble, nous avons organisé ce deuxième salon en partenariat avec la médiathèque de Goven et c’était vraiment un plaisir de travailler avec l’équipe de Maryvonne, toujours partante, très à l’écoute et pleine d’idées.
9h45. Je m’installe sur ma table à côté de notre marraine, Gabrielle Desabers, exubérante et fort sympathique ! Je suis accompagnée par Morgane, ma fille aînée, elle aussi adhérente de l’association et qui expose ses planches de manga (qui vont beaucoup intéresser un collectionneur !).
La matinée est bien remplie, l’avantage de faire salon dans une médiathèque, c’est qu’il y a du passage : les adhérents vont et viennent pour rendre leurs livres et en emprunter d’autres. Nous sommes répartis entre les rayonnages, c’est très convivial et bon enfant. Plusieurs personnes s’arrêtent à mon stand pour me dire qu’ils ont adoré Les Ombres de Brocéliande et qu’ils ont voté pour moi.
C’est là que je me souviens que mon roman a été sélectionné par l’équipe de la médiathèque pour participer au prix des lecteurs (oui, honte à moi, j’avais complètement oublié !). Mes « concurrents » sont Gwen Le Tallec avec Un week-end à Londres, Shealynn Royan avec Mon voisin invisible et Jérôme Verne avec Stonehenge, que des auteurs de l’association.
12h. On se rassemble autour de l’équipe de la médiathèque et de l’adjoint à la culture de Goven pour la remise du prix et… surpriiiise ! Les Ombres de Brocéliande a cartonné avec plus de la moitié des voix des lecteurs. Je suis ravie, émue et très heureuse d’avoir séduit autant de gens. Je reçois un très beau trophée en bois massif avec le logo de l’association et un diplôme, ainsi qu’un joli carnet (pour écrire bien sûr) et un stylo. Après avoir répondu aux questions du correspondant Ouest-France, c’est l’heure de l’apéro (eh oui, on a arrosé ça !).
L’après-midi, atelier haïku et des belles rencontres
13h. Pause déjeuner avec les membres de l’association, nous partageons nos victuailles dans une ambiance décontractée, on parle de livres, d’écriture, de statut d’auteur, des impôts… (oui, les auteurs ont aussi des préoccupations très terre à terre !).
14h30. Retour au stand, je dédicace des livres à des lecteurs qui l’ont lu dans le cadre du prix et qui veulent le garder. Mon stock de Brocéliande diminue à vue d’œil et, à côté de moi, Gabrielle Desabers fait le show avec ses best-sellers et son « livre qu’elle n’aime pas » (elle comprendra 🙂 ).
15h. C’est l’heure de rejoindre le coin atelier de la médiathèque où je dois animer un atelier d’écriture de haïkus pour la première fois de ma vie. Il y a là six adultes qui m’attendent. Je suis un peu stressée car je ne suis pas une spécialiste en haïku. J’annonce la couleur dès le début de l’atelier (question d’honnêteté !) et un petit coup de stress supplémentaire quand deux de mes participants me disent qu’ils ont déjà écrit des haïkus, l’un deux a même publié un livre sur le sujet… Je prend la chose avec humour, je leur dis qu’ils doivent me corriger si je dis des bêtises. Mais ils sont adorables et jouent le jeu, surtout que l’idée est d’aborder le haïku de manière ludique.
On commence par en lire quelques-uns, pour se dire ce qu’on aime dedans. Puis on choisit quelques mots, avec lesquels chacun essaie d’écrire un haïku en respectant si possible les règles : 3 vers, 17 syllabes (5 + 7 + 5) et une césure. Je leur dis de ne pas se focaliser sur les règles, mais de surtout se faire plaisir, mais ils s’appliquent, comptent, raturent… J’aime beaucoup l’ambiance studieuse de mes « élèves ». Chacun a lu ensuite sa production, puis on est passé au jeu final, sorti de mon imagination : un « Haïku’Exquis » (un mélange de cadavre exquis et de haïku). On a d’abord choisi un thème (de saison : l’automne), puis chacun a écrit le premier vers de son haïku sur une feuille, l’a pliée, passée à son voisin qui a écrit le deuxième vers et ainsi de suite. À la fin, on a déplié les feuilles et lu les haïkus (qui se sont retrouvés tous mélangés !). Je m’attendais à avoir des choses drôles, loufoques, complètement déconnectées… et finalement, à ma grande surprise, ça a donné de très beaux poèmes !
Ce fut une superbe expérience et je remercie infiniment mes élèves d’une heure. De retour à mon stand, je dédicace encore des livres, puis c’est l’heure de la fermeture, à 17h30. Bilan des courses : 10 livres vendus (dont 6 Ombres de Brocéliande), mon record en salon ! Comme quoi, il n’est pas besoin d’aller courir les gros salons pour trouver son public.
J’ai vraiment apprécié ces temps de rencontres et de partage avec les lecteurs, mais aussi avec les amis de l’association et l’équipe de la médiathèque. Une expérience à renouveler et je serai sûrement au rendez-vous l’année prochaine si la médiathèque remet le couvert !
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