#Nanowrimo2018 : bilan d’un mois d’écriture intensive

Voilà, c’est fait ! Je n’ai pas publié mon billet à midi comme d’habitude (car il faut casser les habitudes, n’est-ce pas ?) parce que je voulais terminer à temps : à 15h40 ce vendredi 30 novembre, j’ai validé mon compteur NaNoWriMo avec 50 191 mots ! Je suis donc, pour la quatrième fois, une NanoWinner. Retour sur ce mois d’écriture (presque) intensive (car non, à mon grand regret, je n’ai pas passé mon temps à écrire).

C’est une grande victoire pour moi, car ce n’était vraiment pas gagné jusqu’à la mi-novembre. C’est d’ailleurs un symptôme : c’est la première fois que je termine le Nano à l’arrache, le dernier jour (les années précédentes, j’avais validé mon compteur deux ou trois jours avant). Et j’ai même un peu triché car j’ai intégré dans mon décompte les fiches personnages et le synopsis (ce n’est pas vraiment de la triche, car c’est autorisé ! 🙂 ). Cela dit, à l’heure où je vous écris, je n’ai pas encore fini ce qui sera mon sixième roman, il me reste une ou deux scènes et l’épilogue. Il y aura sans doute aussi pas mal de choses à revoir à la relecture.

Les points positifs

Un vrai premier jet en partant de (presque) rien

C’est une grande victoire car c’est la première fois que je démarre un roman à zéro, sans partir d’un début écrit il y a très longtemps. Le Vent des Lumières était une reprise d’un projet d’ado, Oraison pour une île et Petite Mouette aussi des réécritures. Quant aux Ombres de Brocéliande, j’avais continué un début d’histoire commencé dix ans avant.

Pour Le Sang des Lumières, j’étais vraiment dans l’écriture pure, mais j’avais quand même une matière préexistante puisque je continuais avec des personnages et surtout une époque historique. Là, je suis vraiment partie de rien, juste des personnages, un lieu, des envies d’histoires… et c’est tout. Je ne savais donc pas du tout si j’étais encore capable d’inventer des histoires, à partir de rien. Et surtout d’aller jusqu’au bout. Je suis donc très soulagée de constater que oui (même si c’était laborieux).

L’expérimentation

Pour ce roman, j’ai expérimenté des méthodes d’écriture et de construction de scénario que je n’avais jamais utilisé : d’abord j’ai défini mes personnages, puis j’ai fait la liste des scènes qui pouvaient avoir lieu durant l’histoire, tout ça avant de me mettre à écrire. Contre toute attente, ça a été plutôt efficace, car je me suis lancée dans l’écriture en ayant une bonne idée de ce qui allait se passer dans le roman et surtout comment ça allait finir.

La régularité

J’ai écris tous les jours, comme le montre le graphique. Parfois seulement 10 mots, parfois plus de 5000, mais tous les jours. Je me suis aussi rendu compte que c’était de plus en plus difficile de se mettre à écrire après la journée de travail. Et que c’était bien agréable d’avoir une journée entière pour ne faire que ça… J’ai plongé en immersion dans mon roman et il n’y a pas une heure où je n’ai pas pensé à mon histoire. J’en ai même discuté longuement avec mon alpha-lectrice, ce qui m’a permis de remettre du grain dans la machine à un moment où j’étais en situation de blocage.

Les points négatifs

Le manque de préparation

Je le savais dès le démarrage, mais je ne pensais pas que ce serait si handicapant : je n’ai pas assez préparé mon écriture. J’ai bien fait mes fiches personnages et écrit un synopsis, mais mes personnages ont tous évolué différemment dans le roman et le synopsis ne correspond presque plus à ce que j’ai effectivement écrit. Au milieu du mois, je me suis rendu compte qu’il me manquait un élément essentiel pour avancer : expliquer le conflit principal de l’histoire, ce qui fait, justement, avancer la narration.

Il a fallu que je reprenne depuis le début et que je structure mon scénario. J’ai utilisé des post-it et je me suis obligée à répondre aux « pourquoi » : pourquoi tel personnage réagit de telle façon ? pourquoi il pense ça ? pourquoi il a fait telle action ? ça m’a permis à la fois de creuser les personnages et leurs motivations profondes, mais aussi de les positionner dans l’histoire.

 

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Le manque de temps

Pour bien faire, il aurait fallu que je fasse cette préparation (synopsis, scénario, etc.) bien avant de commencer le Nano. En même temps, je pense que c’est le fait d’avoir commencé à écrire et de me retrouver dans une impasse qui m’a fait prendre conscience des manques. Je ne pense pas que j’aurais pu avoir cette réflexion sans avoir rien écrit.

Je n’ai pas manqué de temps dans le sens où j’avais d’autres choses à faire : je prône depuis toujours qu’on a tous le temps, mais qu’on l’utilise différemment en fonction de nos priorités. Cela dit, c’est vrai que cette année, j’étais un peu moins disponible intellectuellement pour l’écriture. Je pense aussi que j’ai embrayé trop vite dans un autre roman juste après avoir fini la relecture du précédent (Le Sang des Lumières est sorti toute fin octobre).

Pour finir…

Je suis très contente et soulagée d’avoir terminé, car c’est quand même un marathon (je me sens un peu libérée ce soir car je vais m’autoriser à procrastiner un peu devant mon feu de cheminée sans complexes !). Cela dit, ce n’est pas fini, car je dois terminer le premier jet et ensuite, je vais devoir reprendre pas mal de choses, je pense (car il y a des scènes qui sont du grand n’importe quoi !). Mais c’est le charme de l’écriture.

 

 


Commentaires

2 réponses à “#Nanowrimo2018 : bilan d’un mois d’écriture intensive”

  1. […] ai déjà rédigé le premier jet pendant le Nanowrimo 2018. Sur les conseils et par l’entremise de mon agent littéraire de […]

  2. […] par fichier, par projet, etc. Puis on a pu définir des objectifs à atteindre par projet. Pour le Nanowrimo, par exemple, où l’on doit écrire 50 000 mots en un mois, c’est super pratique de […]

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