Mes 3 conseils pour commencer à écrire un roman

À force de lire des blogs comme le mien et parce que vous aimez peut-être écrire, vous vous êtes dit : pourquoi pas écrire un roman moi aussi ? Mais l’entreprise est parfois plus compliquée qu’il n’y paraît et le risque est grand d’abandonner au bout de trois pages. Pour vous éviter ça, voici trois conseils pour commencer à écrire un roman (et surtout continuer).

Billet publié le 09 février 2018 et mis à jour le 06 décembre 2024.

Conseil n°1 : Avoir une idée d’histoire

Cela paraît évident, mais il faut a minima savoir de quoi vous allez parler. Cette idée peut-être très vague ou au contraire précise et elle peut concerner soit un ou des personnages, soit un lieu particulier que vous avez envie d’évoquer, soit un fait divers qui vous inspire, soit un thème…

En fonction de votre idée de départ, vous allez développer une histoire autour de cette idée. Car, ainsi que le rappelle David Meuleumans dans le Mooc Draftquest Ecrire une oeuvre de fiction :

« Alfred Hitchcock disait que les trois ingrédients pour un bon film sont :

1. une bonne histoire,
2. une bonne histoire,
3. une bonne histoire. 

Le roman, c’est pareil.

Les personnages, les lieux, les péripéties, tout cela va seulement servir cette histoire. Parfois, les personnages seront tellement typés que l’histoire va découler de leur caractère ou de leur histoire personnelle (c’est le cas d’Eléonore dans Le Vent des Lumières, par exemple). Parfois, c’est le lieu qui va susciter l’histoire (comme dans Bréhat dans Oraison pour une île ou Brocéliande dans Les Ombres de Brocéliande). Enfin, ça peut être un fait divers ou une thématique qui vous donne envie d’écrire ce roman (comme moi pour Petite Mouette ou encore La dernière éclusière de Guerlédan).

Mais, à chaque fois, vous allez utiliser ces personnages ou ce lieu afin de mettre en place une histoire. Sinon, ce n’est pas un roman, c’est un essai, une biographie ou un documentaire. Mais pas un roman. J’en parle aussi dans ce billet : Un roman, ce n’est pas qu’un univers.

Conseil n°2 : Bien se documenter

Le deuxième de mes conseils pour commencer un roman consiste à se documenter. Dans certains cas (roman historique, policier…), se documenter coule de source. Cependant, même si vous décidez d’écrire un roman qui se passe de nos jours, ne négligez pas la documentation. Les détails et les éléments donneront :

• de la couleur à vos descriptions ;
• de la crédibilité à vos personnages et à votre histoire ;
• mais aussi des idées pour alimenter l’intrigue.

Certains auteurs se documentent bien en amont de l’écriture. Le risque est de procrastiner méchamment en voulant trop en faire. Ne retardez pas pour autant le moment d’écrire. D’autres se documentent au fil de l’écriture, mais cela peut avoir le même effet néfaste en vous coupant dans votre élan pour faire des recherches.

Je conseille une demi-mesure (j’aime bien les demi-mesures !).

• Documentez-vous suffisamment en amont pour savoir de quoi vous allez parler sans faire des contresens monstrueux et commencer à écrire.
• Et documentez-vous après avoir écrit pour rectifier certains points. En cours d’écriture, lorsque j’ai un trou dans la documentation, je mets une note dans mon brouillon (par exemple « faire des recherches sur machin bidule », « vérifier telle date »). Je continue à écrire et j’y reviens après. Seule exception : si l’élément qui me manque est capital pour avancer dans mon histoire. Dans ce cas, je fais une pause dans l’écriture et je recherche le renseignement manquant.

Conseil n°3 : Faire un plan… ou pas

L’un des conseils les plus répandus pour commencer un roman, c’est de faire un plan. Mais il y a plusieurs écoles en la matière.

Jardiniers, architectes… et entre deux

Ceux qui écrivent tout au fil de la plume s’appellent généralement des jardiniers, comme ceux qui plantent plein de graines et qui désherbent une fois que ça a levé. Ceux qui n’écrivent pas une ligne avant d’avoir prévu toute l’action au paragraphe près sont des architectes, comme ceux qui dessinent la maison du sol au plafond, avant de lancer les travaux.

Aucun choix n’est meilleur que l’autre. Cela dépend avant tout de votre tempérament, de votre capacité à organiser vos idées, de votre manière d’écrire.

Il y a aussi les entre-deux. Je suis plutôt archinière (architecte à tendance jardinière) : je construis un semblant de plan, assez vague au début et que je précise au fur et à mesure que j’écris. Quelquefois ce que j’ai écris ne correspond pas du tout à ce que j’ai planifié… Si ça me convient, je repense mon plan en conséquence, sinon, je réécris (mais souvent, c’est le plan que j’adapte).

Certains seront plutôt jarditectes (jardinier à tendance architecte) : ils écrivent d’abord au fil de la plume et, au fur et à mesure, planifient les actions à venir en fonction de ce qui arrive. Savoir si l’on est architecte ou jardinier ou un peu des deux suppose de bien se connaître.

L’utilité d’un plan pour commencer un roman

Si vous hésitez, sachez qu’un plan peut être utile si :

• vous débutez, car planifier permet souvent de se rassurer en posant un canevas des actions ;
• vous écrivez un roman historique ou un roman dans lequel la chronologie est importante (un polar par exemple), car cela vous évitera d’avoir un personnage qui devient grand-père à 20 ans (sauf si cela fait partie de l’univers de votre roman !) ;
• vous êtes un maniaque du détail.

N’oubliez pas que personne ne vous empêche de modifier le plan au fur et à mesure de votre écriture si le besoin s’en fait sentir.

Commencer un roman n’est pas compliqué. Avec mes conseils, vous avez tout pour vous lancer. Le maître mot, ensuite, c’est persévérer. Un roman ne s’écrit pas en un jour, ni même en un mois. Après le premier jet, il faut relire, retravailler, réécrire, peaufiner. Souvenez-vous aussi que votre premier roman ne sera sûrement pas parfait et qu’il faut continuer à écrire pour s’améliorer. Enfin, l’histoire de votre livre ne s’arrête pas au mot FIN : offrez-le à vos lecteurs et lectrices en le publiant ! Vous pouvez recevoir des conseils sur l’édition et l’autoédition en rejoignant les abonnés à la newsletter Comm’Un Roman.

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