Depuis quelques semaines, je vous parle de l’ESS ou économie sociale et solidaire. Ces acteurs économiques sont ceux que je cible particulièrement en tant que rédactrice web. Les structures de l’ESS savent, pour la plupart, ce que ce terme recouvre, mais beaucoup de personnes l’ignorent. Alors, c’est quoi, l’économie sociale et solidaire ?
Définition juridique
L’économie sociale et solidaire, une notion ancienne
La notion est ancienne et remonte aux confréries paysannes, religieuses et chevaleresques du Moyen-Âge. Il s’agit de structures qui ont pour objectif autre chose que le profit :
- se protéger mutuellement ou porter assistance aux autres ;
- partager des productions ou le fruit des récoltes ;
- travailler ensemble pour mutualiser des ressources ;
- agir pour la communauté…
La loi du 31 juillet 2014 a créé un cadre juridique aux structures de l’ESS. Ainsi, sont considérées comme relevant de l’économie sociale et solidaire les structures :
- poursuivant un autre but que le seul partage des bénéfices ;
- ayant mis en place une gouvernance démocratique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas qu’un seul chef ou PDG, mais des instances de prise de décision collégiales ;
- réinvestissant les profits dans des projets de la structure ou non, sans redistribution à des actionnaires.
Vous comprenez donc que l’ESS, c’est beaaaaaucoup plus vaste que le simple secteur associatif. Les associations à but non lucratif (loi 1901) sont les acteurs les plus connus de l’économie sociale et solidaire, mais on y retrouve aussi les mutuelles, les fondations, les coopératives, ainsi que des entreprises commerciales.
Un homme = une voix
Leur point commun, c’est donc que les bénéfices produits par l’activité sont entièrement réinvestis. Le profit personnel est proscrit. Dans l’ESS, il n’y a donc pas d’actionnaires ni de dividendes, mais des sociétaires ou des associés et des parts sociales.
Dans une entreprise classique, il peut y avoir des instances collégiales de décision, mais le droit de vote est associé au nombre d’actions que vous détenez. Si vous avez 51% du capital, vous décidez tout seul (ou presque). En ESS, le droit de vote est attribué à chaque individu. Il peut donner son avis sur la gestion et la direction, quel que soit le nombre de parts sociales détenues. Personne n’est donc véritablement « propriétaire » de la structure… si ce n’est le collectif. Et ça, ça change tout.
L’ESS : partout, tous les jours
Un éventail de secteurs d’activités très vaste
On retrouve des structures de l’économie sociale et solidaire dans beaucoup de secteurs d’activité. Elles ne sont pas seulement dans le social ou l’humanitaire, comme on le pense souvent.
- L’action sociale et l’insertion professionnelle sont évidemment le premier champ d’activité investi par l’ESS, comme l’entreprise Le Relais qui récupère et recycle les textiles usagés ou Envie qui répare et reconditionne de l’électroménager de seconde main.
- Le développement durable est aussi très engagé dans l’ESS. Les fournisseurs d’énergies renouvelables ou les structures d’accompagnement à la transition écologique en relèvent. On y trouve aussi les entreprises de recyclage et réemploi, les associations zéro déchet…
- Les coopératives agricoles sont historiquement des structures de l’ESS. Aujourd’hui, l’agriculture durable se retrouve dans les AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), des structures comme Biocoop ou d’autres luttant contre le gaspillage alimentaire.
- Les finances solidaires et l’entrepreneuriat social sont des domaines de plus en plus ouverts à l’ESS. Historiquement, les mutuelles d’assurances et bancaires sont des structures ESS (Crédit Mutuel ou Agricole, Macif, Matmut…).
- Les associations sportives, culturelles et artistiques sont aussi des acteurs de l’ESS à part entière. Le club de foot de votre commune, l’école de musique ou de dessin du quartier relèvent de l’économie sociale et solidaire.
L’économie sociale et solidaire en chiffres
Aujourd’hui, l’économie sociale et solidaire représente plus de 222 000 établissements en France, qui emploient 2,4 millions de salariés (c’est-à-dire 14% des emplois dans le secteur privé et 10 % de l’emploi total). Il faut compter aussi les 22 millions de bénévoles qui œuvrent chaque jour dans ces structures.
Loin d’être anecdotique, l’ESS produit 10% du PIB français en 2019, soit autant que le transport et la logistique.
L’économie sociale et solidaire connaît un bel essor depuis quelques années, à la faveur d’une recherche constante de sens par les individus. Ses principes envahissent même le champ de l’économie traditionnelle. Si vous appartenez à ce secteur florissant et que vous avez besoin d’aide pour votre communication, contactez-moi pour qu’on en discute !
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