Mon roman Petite Mouette se déroule en Loire-Atlantique et plus précisément dans la presqu’île guérandaise, entre Mesquer-Quimiac et Guérande. L’histoire d’amour contrariée de Paul et d’Amandine est l’occasion pour moi de faire découvrir aux lecteurs et lectrices les paysages de ce morceau de côte atlantique sur lequel j’ai passé quelques années de vacances en famille. Je vous emmène y faire un tour ?
Quimiac, le petit paradis de la presqu’île guérandaise
Cette petite bourgade posée entre mer et marais salants abrite de nombreux souvenirs d’enfance (ou plutôt d’adolescence). De la plage de Lanséria à la pointe de Merquel et le port de Kercabellec en passant par les rues bordées de pins et de villas balnéaires, Quimiac est un havre de paix qui m’a toujours séduite.
Quimiac est très animée l’été, notamment les jours de marché (mardi et vendredi matin), car c’est l’un des plus courus de la presqu’île. Sinon, le bourg est calme et reposant, avec bordant une côte déchiquetée entrecoupée de belles plages. Dans l’arrière-pays, vous pourrez découvrir aussi les marais salants avec de belles promenades pédestres ou à vélo.
Paul demeurait à Quimiac depuis la nuit des temps, ou presque. Munie du précieux sésame, la jeune fille prit la route que la patronne du tabac-presse lui avait indiquée et suivit les petites rues qui s’entrelaçaient en un curieux dédale. Pourtant, on vivait là dans une sérénité reposante. Les estivants faisaient partie du paysage. A Quimiac, il y avait les plages, et rien d’autre.
Sauf les villas. Toutes différentes, toutes uniques, toutes mystérieuses, possédant le charme propre, cet attrait qu’ont les maisons de bord de mer. Elles n’avaient non plus rien à voir avec les imposantes villas de La Baule. Celles-ci étaient plus petites, plus intimes. Nichées entre les pins, elles drainaient une atmosphère de tranquillité qui pénétrait les sens et on était presque surpris de découvrir la mer au détour d’une rue pavée d’aiguilles de pins.
La maison de Paul vivait face à la mer, au bout d’une pointe rocheuse qu’elle surplombait de toute sa hauteur et qu’on atteignait après quelques détours dans des rues où le sable ne renonçait jamais à disparaître.
La Turballe, port de pêche
On connaît souvent La Turballe pour ses sardines, car c’est le premier port de la façade atlantique pour la sardine et l’anchois. Le bourg est articulé autour du port très animé (c’est là que vit Amandine avec ses parents pendant les vacances). La longue plage des Bretons s’étire jusqu’à la pointe de Pen-Bron, l’un de mes endroits préférés.
Autrefois, Pen-Bron abritait un sanatorium pour les tuberculeux, dont il reste encore les bâtiments mystérieux tenus par des religieuses. Un petit cimetière creusé dans le sable abrite les tombes des enfants décédés de la maladie (leurs corps n’étaient pas rendus à leur famille de crainte des contaminations). C’est un endroit au charme secret et émouvant, que j’ai découvert par hasard.
Tout au bout de la pointe de Pen-Bron, on est face au Croisic, séparé par un goulet de mer d’à peine un kilomètre, marquant l’entrée des marais salants de Guérande. Pen-Bron est aujourd’hui une zone naturelle protégée.
Elle avait beau être là depuis seulement quelques jours, elle aimait déjà l’ambiance du petit port sardinier de La Turballe. C’était à la fois calme et animé, toujours immuable et pourtant différent. Devant elle se dressait l’imposant bâtiment de la criée et les dernières résidences turballaises masquaient à demi les rochers vers Piriac-sur-Mer.
Un peu plus loin sur la gauche, la jetée crevait la mer s’ébattant de l’autre côté du port, sur la longue plage des Bretons, jusqu’à la pointe de Pen-Bron qui ouvrait les marais salants. Une plage qui tournait délibérément le dos aux bétons de La Baule et de la côte d’Amour, où se trouvaient ses parents pour la soirée.
Piriac-sur-Mer, village de pêcheurs en presqu’île guérandaise
Ils se promenèrent dans les petites rues étroites du village de pêcheurs qui avait gardé de son activité passée un port essentiellement dédié à la plaisance. Les maisons basses en pierres dont les portes arrivaient à peine à la hauteur de la jeune fille se perdaient dans des buissons d’énormes hortensias et de roses trémières.
Piriac-sur-Mer est mon deuxième endroit préféré sur cette côte, entre Quimiac et La Turballe, posté sur une petite pointe rocheuse. Le sentier des douaniers dessert de multiples criques dans lesquelles on peut se baigner ou bronzer.
Ne manquez pas non plus la pointe du Castelli avec ses petites falaises et le sémaphore, ainsi que les hameaux de Lerat et de Port-au-Loup avec leurs maisons typiques. Pour la petite histoire, Émile Zola et Alphonse Daudet ont séjourné à Piriac-sur-Mer. Le premier y a écrit une nouvelle charmante qui s’y déroule, Les coquillages de M. Chabre (à lire gratuitement ici).
Les autres lieux de la presqu’île guérandaise
Il lui montra surtout les endroits secrets, les criques inaccessibles et les grottes cachées, les chapelles abandonnées, les mouillages de bateaux blottis au creux de plages minuscules. Tout au long des kilomètres de rivages et de canaux, la presqu’île changeait d’aspect, les marais salants se coloraient de rouge feu au coucher du soleil, la mer elle-même n’avait pas le même visage selon les heures de la journée. Il y avait tant de choses à découvrir ! Tout voir semblait impossible. Il y aurait fallu cent ans.
La presqu’île regorge de sites touristiques et de visites à faire, mais voici mes incontournables en plus des précédents :
- Guérande et son centre-ville médiéval ceinturé de remparts, idéal pour une après-midi à flâner entre magasins de souvenirs et boutiques de créateurs.
- Le Croisic et sa magnifique côte sauvage, à faire à pied par le sentier des douaniers, en rejoignant Batz-sur-Mer si vous le souhaitez.
- Le parc régional du marais de Grande Brière, avec plusieurs petits villages typiques aux maisons en chaumes comme l’Île-Fédrun ou Kerhinet. Il est possible de parcourir le marais en barque en empruntant les canaux (visite guidée ou libre à partir de plusieurs points : Saint-Malo de Guersac, Saint-Joachim, Saint-Lyphard…).
- La Baule et Pornichet sont les villes les plus touristiques, mais pas forcément mes préférées. Beaucoup d’animation en été, une très belle plage (la plus grande d’Europe), mais du monde (inévitablement). J’aime bien flâner dans les rues pour découvrir les villas balnéaires aux styles différents (il y a des visites guidées, voir l’office de tourisme).
- Le Pouliguen est moins connu que les précédentes et donc moins fréquenté, tout en donnant sur la même baie. Il y a aussi de jolies balades à faire sur la pointe de Penchâteau.
J’espère que ce petit tour en presqu’île guérandaise vous aura plu. Si vous voulez en découvrir plus, je vous invite à y passer quelques jours. Sinon, vous pouvez toujours lire mon roman Petite mouette 🙂!
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