Au milieu d’une semaine professionnellement bien chargée, le thème que je voulais aborder tombe plutôt bien : se motiver pour écrire. Souvent on me demande comment je fais pour avoir toujours envie d’écrire… Je vais vous décevoir : non, je n’ai pas toujours envie d’écrire ! Voici mes conseils et mes astuces pour se motiver à écrire.
Se forcer à écrire ?
Je ne suis pas une accro à l’écriture : j’aime écrire, j’en ai souvent envie, mais je n’ai jamais ressenti de besoin. J’écris pour mon plaisir, pour partager des émotions, des ambiances, des histoires… Donc je ne me force jamais à écrire : quand ça veut pas, ça veut pas.
Cela dit, j’ai bien retenu la leçon de David Meuleumans dans le Mooc Draftquest « écrire une oeuvre de fiction ». Pour devenir écrivain, il faut écrire (jusque là c’est logique !). Mais si possible écrire un peu tous les jours et en tout cas le plus régulièrement possible. C’est ce que certains appellent des routines ou des habitudes, dans des domaines très éloignés de l’écriture (le ménage, l’apprentissage, la beauté…).
J’étais un peu dubitative sur l’efficacité de la chose. J’étais jusque là très habituée à écrire quand l’envie m’en prenait : une fois de temps en temps, souvent pour des longues périodes (deux ou trois heures), mais à intervalles espacés. J’écrivais beaucoup, mais c’était aléatoire, discontinu, parfois irrégulier, y compris au niveau du style.
Un peu tous les jours
En suivant le premier Mooc, je me suis astreinte à suivre la « consigne » de David : écrire tous les jours, même si l’on a rien à écrire. C’est, pour lui, une manière de vaincre l’angoisse de la page blanche. Mais aussi de combattre notre amie à tous : la Procrastination. Pour ceux qui ne connaissent pas cette charmante dame, il s’agit de l’art de remettre à plus tard ce qu’on peut faire tout de suite.
J’ai été fort étonnée de constater que ça a marché, pendant le Mooc, mais surtout pendant le Nanowrimo. Me dire « j’écris tant de temps tous les jours » était très inefficace. Par contre, me fixer un objectif chiffré en nombre de mots à atteindre (par mois et par jour) m’a vraiment motivée.
La méthode des petits pas
Je ne sais pas si c’était à cause du challenge ou si j’ai vraiment fini par créer une habitude. Aujourd’hui, je continue à avoir ce réflexe (et c’est bien l’essentiel) et je me fixe des objectifs à atteindre. Des généraux, d’abord : pour la réécriture de Petite mouette, je voulais atteindre 350 000 signes (en partant de 180 000).
Puis j’ai découpé ce but ultime en cibles plus petites et donc plus faciles à atteindre. J’avais réorganisé mon roman en 50 chapitres, cela faisait donc une moyenne de 1200 mots par chapitre. Certains les faisaient déjà, je n’y ai donc presque pas touché (sauf si nécessaire). D’autres comptabilisaient à peine 500 mots : j’ai donc travaillé en priorité ceux-là pour me rapprocher des 1200. Parallèlement, je surveillais l’évolution de l’objectif général. En avançant ainsi, petit à petit, mot après mot, il est plus facile de se motiver, parce que le but parait plus facile à atteindre.
Cela marche avec l’écriture, mais avec plein de choses quotidiennes, en fait. Pour le ménage, j’ai pris l’habitude aussi de découper en petites tâches que je peux faire rapidement. Au lieu de « faire le ménage » sur ma liste, je marque « nettoyer salle de bains » ou « aspirer les sols de l’étage ». Ça fait moins peur et ça parait moins insurmontable ! Je crois que c’est d’ailleurs un incontournable des méthodes de productivité (GTD, Pomodoro…).
Aujourd’hui, j’ai installé une habitude inconsciente, qui est presque de l’ordre du réflexe, pour l’écriture. Le soir, après le repas, je m’installe derrière mon ordinateur… et c’est parti. Mais, malgré tout, il y a aussi des soirs où je n’ai pas envie d’écrire… et je n’écris pas. Parce que c’est important de s’écouter, aussi.
Et vous, vous avez instauré des habitudes, des routines, comme ça ? Qu’est-ce qui marche chez vous ? Est-ce que vous avez envie d’essayer ?
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