La chapelle Saint-Michel, minuscule, se dressait sur un monticule étroit à vingt-six mètres au-dessus du niveau de la mer, comme un défi à Dieu et aux éléments. Le soleil commençait à se griffer de noir derrière les arbres en dessinant de grandes ombres sur le chemin qui s’accidentait, parsemé de gros blocs rocheux formant un escalier. »
Oraison pour un Ange.
La chapelle culmine en fait à 33 mètres, mais c’est bien « comme un défi à Dieu et aux éléments ». Je ne pensais pas si bien écrire lorsque j’ai écris ces mots. Là-haut, on se sent intouchable, on domine presque le monde… ou bien c’est le monde qui ne nous atteint pas – ou plus.
Joli abri pour les passagers clandestins de vies interlopes. Une bougie illumine peut-être encore en cet instant la nuit bréhatine. Et ta lumière brille toujours dans mon coeur.
Là-bas. Ici… et ailleurs.
Un galet rebondi comme un nid d’ange… et le ventre qui l’a abrité quelques temps. Un saint qui terrasse un dragon. Des murmures. Des mains serrées. Un soupçon de larmes. Des coeurs à tout rompre. Un cierge à Notre-Dame de Bréhat.
Chapelle Sainte-Anne, ruines de Saint-Paul, le jour de la Saint Michel… Tu te serais appelé comment ?
La chapelle Saint-Michel, comme un symbole, comme un lien intangible entre toi et nous. Déposer là mon petit caillou, c’était te ramener un peu « chez moi ».
« 29 décembre 2006 – 29 septembre 2007 » : c’est tellement court, pour toute une vie…
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