Demain samedi 19 janvier, mon dernier roman Le Sang des Lumières sera en Offre éclair sur toutes les librairies numériques à 0,99€ au lieu de 3,99€. Pour l’occasion, je vous révèle 4 anecdotes sur l’écriture de ce livre.
L’écriture d’un roman historique est une aventure en soi : il faut faire beaucoup de recherches documentaires pour être crédible. Mais comme je suis romancière et non historienne, je peux aussi prendre quelques libertés avec l’histoire. S’introduire dans les failles et les zones d’ombres pour laisser son imagination inventer « ce qui manque » est passionnant !
L’origine du prénom Estazée
Dans le roman, Olivier croise le chemin d’une prêtresse vaudou, que j’ai baptisée Estazée. Ce prénom bizarre n’est pas sorti de mon imagination : je voulais un prénom atypique, à consonance créole, mais qui ne soit pas banal. Au XVIIIème siècle, les esclaves avaient pourtant des prénoms assez courants, souvent hérités de leur propriétaire : ils s’appelaient Jean-François, Marguerite, Jeanne, Hippolyte…
Pour trouver un prénom qui sorte un peu de l’ordinaire, j’ai donc un peu cherché sur Internet et j’ai trouvé une sorte de registre des naissances et décès sur une habitation de Saint-Domingue. Et au milieu des Anne, Françoise et autres Paul, je suis tombée sur Estazée. La sonorité a tout de suite fait tilt : j’avais trouvé le prénom de ma prêtresse vaudoue.
Estazée, une vraie prêtresse vaudoue
Les historiens datent souvent le début de la marche vers l’indépendance de l’île d’Haïti (Saint-Domingue, à l’époque) de la révolte des esclaves d’août 1791. Celle-ci a commencé par une cérémonie vaudoue qui s’est déroulée à Bois-Caïman, au nord de l’île, et orchestrée par la prêtresse mambo Cécile Fatiman et le prêtre Dutty Boukman. Durant cette cérémonie, les esclaves, menés par Jean-François Papillon, Georges Biassou et Boukman ordonnent le soulèvement général. Je me suis inspirée de Cécile Fatiman pour décrire Estazée, mais je n’ai pas gardé le personnage historique, car sa destinée est un peu différente de celle d’Estazée et je ne voulais pas prendre trop de libertés avec l’histoire.

La fin de Robespierre
Dans le roman, Robespierre meurt (haha, c’est un scoop non ? 🙂 ). Pour décrire son arrestation, la nuit du 9-thermidor, j’ai lu pas mal de récits divers et variés. Après quelques hésitations, j’ai pris une liberté avec l’histoire en reprenant ce qui est désormais considéré comme une légende historique : on a longtemps cru que Robespierre s’était fait tirer dessus en train de signer un appel à l’insurrection destiné à la section parisienne des Piques. On a en effet retrouvé ce document avec une signature du révolutionnaire tronquée (il n’a pu inscrire que les deux premières lettres « Ro », et 2 taches de sang sont visibles sur le document).



Or, il s’avère que cette lettre a bien pu parvenir à la section des Piques et qu’elle a été reçue bien avant l’assaut sur l’hôtel de Ville la nuit du 9-thermidor. De plus, on n’est pas du tout sûr de l’origine du coup de feu qui lui a explosé la mâchoire cette nuit-là : il semble que ce soit un gendarme (joliment dénommé… Merda !), mais certains historiens pensent que c’est Robespierre lui-même qui s’est tiré une balle dans la tête en voyant qu’il était perdu.
Pourquoi le document en question n’a pas la signature complète de Robespierre, alors ? Certains historiens pensent que Maximilien a eu un remord de conscience : signer ce document, c’était appeler à la guerre civile, renverser la Convention dont il avait été un des principaux artisans, bref le reniement de tous ses principes.
Robespierre et les femmes
Pour beaucoup de gens, Robespierre est un monstre sanguinaire, froid et dénué de tout sentiment humain. Impensable, donc, que ce personnage puisse aimer quelqu’un, en dehors de lui-même. Il semble pourtant que Robespierre ait eu des histoires d’amour, dont une qui m’a particulièrement intéressée puisque l’heureuse élue s’appelait… Éléonore. C’était la fille aînée de son logeur, Maurice Duplay, un menuisier plutôt riche et jacobin convaincu, qui a proposé une chambre chez lui à Robespierre après le massacre des Tuileries, le 10 août 1792.



La légende prétend même qu’Éléonore Duplay et Robespierre se seraient fiancés, voire même qu’ils étaient secrètement mariés, Saint-Just étant le témoin de cette union. Charlotte Robespierre, la sœur de Maximilien, rejette ces affirmations, mais la sœur d’Eléonore affirme le contraire. Les historiens n’ont jamais franchement tranché le sujet… alors j’ai extrapolé !
Il y encore de nombreuses anecdotes à raconter sur l’histoire de la Révolution Française, mais j’en garde pour plus tard ! En attendant, je vous invite demain à profiter de l’offre éclair sur Le Sang des Lumières à 0,99€ (en numérique). Le format papier est aussi disponible à 19€.


