- Les heures viennent s’inscrire dans le ciel que brouillent de temps en temps nuages et nuées d’oiseaux sauvages.
- La littérature ne bégaie pas l’existence, elle l’invente, elle la provoque, elle la dépasse.
- L’amour ouvre le temps aux dimensions d’une histoire, créé des étapes, des approches, des refus, des chagrins, des soupirs, des joies, des peines et des retournements, bref l’amour offre la séduction du labyrinthe.
- Je suis un de ces inconnus insignifiants à qui l’on raconte sa vie, un soir de hasard, sans savoir pourquoi.
- J’étais désarmé devant elle, j’avais cinq ans, dix ans, vingt ans, j’étais moi à tous les âges, ce n’est qu’auprès d’elle que j’ai enfin vécu mon enfance et ma jeunesse, à quarante ans.
- On pense que la caresse nous rapproche ? Elle nous sépare. La caresse agace, exacerbe ; la distance se creuse entre la paume et la peau, il y a une douleur sous chaque caresse, la douleur de ne pas se rejoindre vraiment ; la caresse est un malentendu entre une solitude qui voudrait s’approcher et une solitude qui voudrait être approchée.
- C’est lorsqu’on n’aime pas la vie qu’on se réfugie dans le sublime.
- L’intimité n’est rien d’autre que le sentiments de ses limites.
- J’ai fait l’amour avec ma meilleure amie, c’est très différent, cela se pratique en pleine lumière, le plaisir a enfin un visage.
Variations énigmatiques / Eric-Emmanuel SCHMITT
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