Depuis lundi je vous ai demandé sur ma page Facebook de me poser toutes les questions que vous vouliez sur moi… Bon, j’avoue que ça n’a pas été la ruée : soit que ma petite personne ne vous intéresse pas (et à vrai dire, je le comprends !) soit vous êtes trop timides et bien élevés pour être indiscrets 🙂 (vous voyez ce que ça donne, voir le côté positif des choses ? 😉 ). Bref, chose promise, chose due : je réponds aux quelques questions que vous m’avez posées et j’ai ajouté quelques réflexions en mode « les petites choses que vous ne savez pas sur moi ».
Vos questions
Est-ce que vous parlez breton ?
Je suis une bretonne « pur beurre », comme on dit chez nous, mais non, je ne parle pas le breton ! Je suis originaire de Rennes où la langue bretonne est moins prégnante que dans les autres départements. En revanche, chez moi, on parle beaucoup le gallo (ou un patois qui en est dérivé). On en retrouve quelques mots dans Les ombres de Brocéliande, d’ailleurs (dans la bouche de Pauline).
Je suis très attachée à ma région, mais je ne suis pas une indépendantiste ni une extrémiste de la langue bretonne : chacun fait comme il veut. Je trouve bien de préserver les langues régionales aussi. Cela dit, j’avoue que la langue bretonne ne m’attire pas plus que ça à l’oreille (ni à l’écrit !), mais c’est sans doute une question d’habitude.
Portez-vous parfois le costume traditionnel breton ?
Mais quel cliché ! 😀 On ne porte plus le costumes traditionnels que dans les festivals et les pubs de Tipiak ! Il faut avouer qu’ils sont très beaux, mais je serais plutôt encline à porter des robes fin 18ème que des costumes traditionnels bretons… J’admire en revanche la finesse des dentelles et des broderies, c’est magnifique.
C’est à tel point que je n’ai même pas envisagé qu’Eléonore, dans Le vent des Lumières, puisse porter le costume traditionnel… C’est seulement quand mon éditeur a fait cette jolie bannière sur son site que j’y ai pensé 😀 .
Vous imaginez-vous vivre ailleurs qu’en Bretagne ?
Non, je ne crois pas. Mais j’espère pouvoir aller vivre au bord de la mer un jour ! Pour moi, la Bretagne c’est la Bretagne historique (avec la Loire-Atlantique, donc) et j’aimerais bien m’échouer du côté de la presqu’île guérandaise… 🙂 Ou alors, à Bréhat (mais là, c’est de l’ordre du rêve). Même si les paysages paradisiaques des tropiques me font fantasmer, comme beaucoup, je ne me vois pas y vivre.
Combien de temps mets-tu pour écrire un premier jet et combien de temps pour les corrections ?
C’est très variable… Pour Le Vent des Lumières, mon premier jet m’a pris 20 ans (haha). Bon, c’est plus compliqué que ça, mais j’ai « porté » mes deux premiers romans pendant très longtemps (mais c’était aussi parce que jusqu’à il y a 3 ans, je n’envisageais pas l’écriture comme un travail mais plutôt comme un loisir – tiens, il faudrait que je vous fasse un billet là-dessus, un jour…). Bref, aujourd’hui, avec l’expérience, je dirais qu’il me faut entre un et deux ans pour sortir un roman, depuis la première idée jusqu’à la publication. Cela dépend aussi du type de roman : j’ai commencé mes premiers travaux sur Le Sang des Lumières en octobre 2016 et mon premier jet n’est pas encore terminé aujourd’hui. En revanche, pour Les Ombres de Brocéliande, j’ai fait mon premier jet intégral en un mois (lors du Nano 2015) et le roman est sorti en novembre 2016 (donc entre temps il y a eu corrections, relectures, re-corrections, re-relectures…).
Ecris-tu plutôt le matin, le soir ? Est-ce que tu as un planning ou tu écris en fonction de l’humeur du jour ?
J’écris le soir : je ne suis définitivement pas du matin (demandez à mon chéri !). Par contre, je peux écrire jusqu’à une heure avancée de la nuit. Je me mets à écrire après le repas du soir, quand tout le monde vague à ses occupations (télé, jeux, lecture…). En général, j’ai un planning : comme je l’ai déjà expliqué, je me fixe des objectifs (cette semaine, par exemple, c’est « finir d’écrire/réécrire les scènes 27 à 31 »). Je ne suis pas très productive si j’écris en fonction de l’humeur du jour. C’est d’ailleurs pour ça que je n’aime pas trop les ateliers d’écriture avec des thèmes imposés, par exemple : pour que j’écrive, j’ai besoin d’être « dans le bain » de mon histoire.
Autres petites choses que vous ignorez peut-être…
Je suis malentendante
Et appareillée (des deux oreilles). C’est peut-être la raison pour laquelle l’écrit est mon moyen favori de communiquer et le téléphone l’objet que je déteste le plus au monde (pour téléphoner, s’entend). Il s’agit d’une déficience héréditaire qui ne s’opère malheureusement pas. Cela dit, ça a quelques avantages : pouvoir dire que je ne comprends rien sans qu’on m’en veuille 😀 et pouvoir s’isoler assez facilement même dans un environnement hyper bruyant (je coupe les piles !).
Je ne regarde quasiment jamais la télé
Je ne sais pas si c’est dû au point précédent, mais la télé m’ennuie (pas à cause de ce qu’elle diffuse – quoique…) mais surtout parce que je déteste avoir cette impression de ne rien faire, d’être passive. A la rigueur, je préfère regarder un film sur mon ordinateur qu’à la télé…
J’ai un équilibre incertain
Pas l’équilibre mental, hein 😀 ! C’est peut-être aussi un effet des problèmes d’oreilles, mais j’ai souvent des sensations de vertige, parfois de ma propre hauteur (je ne fais pourtant qu’1m59 !). Ainsi, je ne peux pas descendre un escalier sans me tenir et je suis parfois mal à l’aise à vélo car je suis vite en déséquilibre (autant vous dire que le VTT, ce n’est pas pour moi !). Par contre, je n’ai pas le vertige en avion, ni en montagne (sauf si je suis à côté d’un précipice de 300 mètres, évidemment), ni même en haut d’un phare ou d’une tour… dans la mesure où il y a quelque chose pour se tenir (c’est toujours pareil !).
Je n’aime pas les desserts et le sucré de manière générale
Mon repas peut s’arrêter au fromage et passer directement au café sans problème (non sucré, le café, évidemment…). C’est à tel point qu’il m’est arrivé de recevoir des gens à manger, de préparer toute ma petite popote de A à Z et… de me rendre compte en servant le fromage que je n’avais pas prévu de dessert :p ! J’adore cuisiner des apéros, des entrées, des plats, mais les desserts et les gâteaux, non. Je déteste les préparer. J’en mange quand même, mais je ne suis pas du genre à manger la moitié du flan à moi toute seule (ce qui ne fait pas peur à mon mari).
Je déteste les portes fermées
Je suis à moitié claustrophobe, en fait, je ne me sens pas très bien dans une pièce complètement fermée, surtout si elle est petite. Chez moi, il y a très peu de portes intérieures (j’ai beaucoup de « sas » et d’arches) et lorsqu’il y a des portes, elles restent ouvertes la plupart du temps, même la nuit (bon, quelquefois, on s’enferme quand même dans la chambre ou la salle de bains 😀 ).
La question subsidiaire
Est-ce que tu aimes ta soeur tellement que toute ton inspiration vient de la dévotion que tu lui portes ?
Elle est signée de ma petite soeur 🙂 … Sous forme de boutade, mais je l’ai trouvée mignonne alors je vous la partage. Et pour répondre : non, toute mon inspiration ne vient pas de la dévotion que je porte à ma soeur. En revanche, oui, je l’aime énormément et je la remercie de son soutien indéfectible et d’être ce qu’elle est (c’était la minute larmichette du jour <3 ).
Voilà pour aujourd’hui ! J’espère que ce petit tour dans ma vie perso vous aura plu. En tout cas, moi j’ai trouvé ça marrant. La semaine prochaine, on parlera sans doute de Petite Mouette (version 2 !)…
Envie de réagir ? Laissez un commentaire !