Sortie du roman « Les Lumières d’Amérique » le 30 juillet

Mon nouveau roman historique, Les Lumières d’Amérique, sort la semaine prochaine, le 30 juillet 2024. C’est le 3e volume de la saga des Lumières commencée avec Le Vent des Lumières en 2015 et Le Sang des Lumières en 2018. Il s’agit de mon neuvième roman, qui sortira neuf après mon tout premier… Je vous dévoile quelques extraits choisis en attendant le grand jour.

Les Lumières d’Amérique : note d’intention

Les Lumières d’Amérique est un roman historique d’aventures qui clôture la trilogie commencée en 2015 avec Le Vent des Lumières et poursuivie par Le Sang des Lumières en 2018. Après avoir suivi Éléonore, l’héroïne de cette saga, à travers le règne de Louis XVI puis pendant la Révolution française, nous la retrouvons ici dans en route pour l’Amérique, à l’aube du XIXe siècle.

Ma fière aristocrate bretonne, toujours aussi indisciplinée, aspire à trouver la paix en s’établissant de l’autre côté de l’Atlantique. Mais rien ne va se passer comme prévu (forcément) et les fantômes du passé vont ressurgir et mettre en péril ses intentions et ses projets.

Les Lumières d’Amérique, le troisième volet de la Saga des Lumières.

Si le roman s’étale sur la période napoléonienne (1799-1815), il évoque finalement peu Bonaparte. J’ai préféré m’en aller du côté d’Haïti et de l’ouest américain. Il n’empêche qu’on finira quand même en France, pour assister à la chute de l’Empereur. Avant de repartir pour de nouvelles aventures…

Avec ce roman, je clôture donc une saga commencée à l’adolescence et dont le premier volume a été publié seulement en 2015 (vingt-sept ans plus tard…). C’est avec une pointe d’émotion que je laisse mes personnages vivre leur vie entre vos mains… J’espère que vous leur ferez bon accueil !

Trois extraits des Lumières d’Amérique

Première époque : Les Lumières d’Haïti

À la fin du Sang des Lumières, on a laissé Éléonore avec Olivier sur leur bateau, en route pour l’Amérique, comme ils le souhaitaient déjà avant que la Révolution n’éclate. Cette fois, ils débarquent enfin au Nouveau Monde, dans l’État de Virginie. Ils s’installent quelques temps chez le frère d’Éléonore, Matthieu de Chaulanges, désormais propriétaire d’une plantation de tabac.

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La plantation de Prestwould, en Virginie, où vivent le frère d’Éléonore et sa femme Louise (capture d’écran Google Maps).

Éléonore espère bien y trouver la paix qu’elle recherche avec son mari, entre sa fille Charlotte et Nicolas, l’enfant naturel d’Olivier qu’elle a bien voulu adopter. Mais les fantômes du passé ressurgissent… Éléonore et Olivier se retrouvent à Saint-Domingue, en train de devenir Haïti, la première république noire libre du monde.

Reprendre son costume masculin lui procurait plus de plaisir qu’elle ne l’aurait pensé. Elle se rendait compte qu’elle ne l’avait pas enfilé depuis la mort de son fils Vincent et les événements qui s’en étaient suivis. Elle retrouvait la satisfaction d’être libre de ses mouvements et une certaine assurance. En homme, tout lui semblait plus facile et plus accessible. Le brick américain de Daniel Coxe filait bon vent vers le Cap-Français, après une dizaine de jours de traversée. L’armateur de La Nouvelle-Orléans n’avait vu aucun problème pour qu’Éléonore prenne place sur son bateau. Elle ne lui avait pas donné le véritable but de son voyage, prétextant simplement de sa volonté de renouer des contacts avec les nouveaux propriétaires des plantations. La plupart des esclaves avaient en effet repris les rênes des exploitations de leurs maîtres chassés par la révolte des insurgés depuis cinq ou six ans.

Lorsque le navire se dérouta vers l’est avant l’île de la Tortue pour contourner le cap Saint-Nicolas au lieu de poursuivre vers Le Cap-Français, Éléonore s’enquit des raisons de ce changement auprès du capitaine.

— La côte nord a été dévastée par les combats, expliqua-t-il d’un ton bourru. Depuis que ce coquin de Louverture a été transféré en France cet été, les rebelles ont repris les armes de plus belle ! Je préfère débarquer à Port-au-Prince.

Éléonore tressaillit. Si Toussaint n’était plus sur l’île, qu’était devenu Olivier ? Avait-il été affecté à une autre mission ? Mais alors pourquoi ne lui en avait-il rien dit ? Un frisson désagréable parcourut l’échine de la comtesse et elle rabattit légèrement son bicorne sur sa tête pour masquer son trouble.

Chapitre 12.

Deuxième époque : Les Lumières de l’Ouest

Dans la deuxième partie de ce nouveau roman historique, je vous emmène sur les traces de la première grande expédition traversant le continent Américain d’est en ouest. Avec une quarantaine d’hommes, Lewis et Clark remontent le Missouri jusqu’à sa source, puis suivent la Columbia jusqu’à l’océan Pacifique.

Une épopée de plus de deux ans au moment où la Louisiane devient américaine, après avoir été vendue par Napoléon aux États-Unis. L’occasion de décrire des paysages grandioses, la vie des trappeurs, mais aussi les premiers contacts avec des Indiens d’Amérique.

Lewis tendit de nouveau le drapeau vers le chef en indiquant qu’il s’agissait d’un emblème de paix. Cameâhwait les conduisit jusqu’au camp où ils s’assirent sur des branches vertes et des peaux d’antilopes à l’abri d’un pavillon en cuir. Là, tous les hommes se déchaussèrent et Drouillard, voyant que Charlotte ne bougeait pas, se pencha vers elle.

— Je suis désolé de vous dire cela, mais il faut enlever vos souliers, mademoiselle, chuchota-t-il. Cela montre aux Indiens que nous sommes sincères dans notre démarche.

— Oh ! Bien sûr…

Charlotte rougit violemment et, les doigts tremblants, défit les lacets de ses mocassins et ôta les linges qui entouraient ses pieds. Elle vit que le chef shoshone hochait la tête en signe d’assentiment et l’invitait à se joindre à eux. Charlotte s’assit en tailleur entre Lewis et Drouillard en ayant l’impression que ses pieds irradiaient leur propre lumière. Mais, bien vite, elle s’attacha à suivre les échanges entre les Indiens et les Blancs.

Après les discours d’usage, Lewis fit allumer sa pipe et l’offrit aux Indiens. Chacun tirait une bouffée, avec lenteur et une certaine gravité. Quand Drouillard lui tendit le calumet avec un sourire, Charlotte le prit dans ses doigts et hésita.

— Aspirez la fumée et recrachez-la doucement, murmura Georges, conscient que la jeune fille n’avait sûrement jamais encore fumé de sa vie. Et essayez de ne pas tousser…

Charlotte acquiesça du regard et tenta de se concentrer sur ce qu’elle faisait. Si ses parents la voyaient ! Elle posa ses lèvres sur l’embout en corne et inspira lentement. Le gaz âcre et piquant emplit sa gorge et elle ferma les yeux en sentant les larmes gonfler ses paupières. Mais, avec courage, elle fit rouler la fumée entre ses joues avant de la rejeter en arrondissant la bouche, comme elle avait vu les Indiens faire.

Elle avait terriblement conscience du regard de Drouillard et de Lewis sur elle et elle mettait un point d’honneur à ne pas démériter. Elle tendit de nouveau la pipe à Lewis qui la félicita d’un sourire appuyé.

Chapitre 33.

Troisième époque : Le crépuscule des Lumières

Difficile de ne pas évoquer Napoléon Bonaparte dans une période où il étend son ombre sur une bonne partie de l’Europe. Éléonore, naviguant entre Bordeaux, Paris, Haïti et l’Amérique, reprend son rôle de confidente officieuse de ceux qui intriguent, Talleyrand et Fouché en tête. En 1814, l’Empereur est déchu, mais retente sa chance pendant les Cent-Jours, avant d’être exilé définitivement en 1815.

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Éléonore, elle, est aux prises avec les amours respectives de sa fille et de son fils, qui tracent leur chemin, jusqu’au dénouement final.

Le père et le fils s’affrontèrent du regard un instant et Éléonore sentit les larmes perler. Elle avait le sentiment que quelque chose se brisait là, devant elle, et qu’elle ne pouvait rien y faire. Nicolas tourna la tête vers elle et elle lut dans ses yeux bleus quelque chose qui ressemblait à de l’amour et des remerciements. Elle baissa les paupières, comme pour lui dire qu’elle avait compris. Lorsqu’elle les releva, Nicolas avait disparu. C’était peut-être la dernière fois qu’ils le voyaient.

Le lendemain, sur le pont du bateau qui faisait voile vers l’Amérique, Éléonore observait la côte haïtienne s’éloigner alors que le soleil déclinait sur la mer. À ses côtés, Olivier scrutait l’horizon d’un regard fixe et dur. L’expression revancharde qu’il affichait depuis le départ de Nicolas la veille au soir n’avait pas quitté son visage, mais Éléonore lisait aussi dans ses yeux une profonde tristesse teintée de déception.

Chapitre 56.

Alors, qu’en pensez-vous ? J’espère que ces quelques extraits vous mettent l’eau à la bouche. Si vous en voulez plus, je vous invite à vous abonner à la newsletter Coulisses pour découvrir les premiers chapitres, mais aussi pour tenter de gagner un exemplaire dédicacé. Je compte sur vous pour m’aider à donner de la visibilité à ce nouveau roman historique. L’ebook sera au petit prix de lancement de 1,99 € et le broché à 15€ du 30 juillet au 4 août, alors mettez-le dans votre liseuse et partagez l’info autour de vous !

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