Oraison pour un ange

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Il n’y a rien.
Que la mer qui monte au-delà des mots.
Des mots qui demeurent dans le vent d’un coeur.
Des mots qui meurent quand le coeur n’y est pas.

Il n’y a rien.
Que des pleurs. Que des fleurs. La pluie
au-dela du soleil.
Le soleil qui pleure ;
la pluie qui meure ;
la mort des mots ;
la solitude inlassable des vagues assaillant les roches comme
la vie attaque le refuge de ses mains protectrices.

Qu’il ouvre les bras et il a le monde au bord du coeur.

La lumière étrange d’un hiver improbable réchauffe le granit du texte.
Elle parle d’ange. De mots. De mort.
L’ange n’est pas forcément celui qui a des ailes.

Est-ce que les anges écrivent ?
Est-ce que les anges meurent ?
Est-ce qu’il y a des anges après la mort ?
Et Dieu, dans tout ça ?
Juste un mot. Une image. Une ombre.
Une présence.
Finalement, peut-être qu’elle croit.

Il n’y a rien.
Il y a tout. Tout est là.

(Poème écrit pour le roman « Oraison pour une île »).


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