Dimanche 12 juin, j’étais à Vannes, invitée par l’équipe du 9ème Salon du livre en Bretagne, installé dans les magnifiques jardins des remparts. C’était la première fois que je participais à un salon en tant qu’auteur et aussi la première fois que je me prêtais au difficile exercice de la dédicace… Tout ça à une semaine tout pile de la sortie de mon nouveau bébé. Que d’émotions !
Grâce à l’excellente check-list de l’auteur qui part en salon de la non moins excellente Nathalie Bagadey, j’avais consciencieusement préparé tout mon petit barda de l’auteur en dédicace : mes livres (évidemment !), crayons (mais aussi du scotch, des ciseaux, des bouts de cartons… j’ai oublié les post-its :p ), marque-pages d’Oraison pour une île pour distribuer aux passants, les flyers de Librinova pour leur faire un peu de pub, des petits flyers pour annoncer la sortie de Petite Mouette… Sans oublier les magnifiques « marque ta page »-bijoux de ma graphiste en chef. Tout ça faisait ma foi un bien joli stand prêt à accueillir la foule des grands jours.
9h45. J’arrive sous un temps très breton (crachin donc…) mais le soleil joue à cache-cache avec les nuages, il y a donc de l’espoir. Hasard qui n’existe pas : je me gare juste à côté de mon acolyte du jour James Osmont, auteur auto-édité également chez Librinova. C’est son premier salon à lui aussi, nous sommes donc deux débutants qui découvrent le monde merveilleux des auteurs 🙂
Premier #kiffdudébutant : décliner son nom au stand « accueil des auteurs » et recevoir son petit sac avec le badge « auteur », les tickets pour boire un café, le plan et le programme et même le journal du jour. Nous traversons les jardins des remparts pour gagner l’espace de la Grande librairie déjà bien rempli.
« Au fond à droite »… nous cherchons quelques minutes, sans trouver l’espace réservé aux « auto-édités » (car le salon de Vannes a l’excellente idée d’accueillir les indépendants). Puis soudain, je vois mon nom inscrit sur l’écriteau en plastique : deuxième #kiffdudébutant ! On s’installe sur le petit espace qui nous est dévolu, je sors mes livres et mes marque-pages, James installe les siens, nous faisons connaissance avec nos voisins respectifs : un sympathique auteur de roman historico-mythologique pour moi et une effervescente autrice jeunesse qui va nous amuser une bonne partie de la journée pour James…
10h15. Les premiers visiteurs arrivent, je vais chercher un café avant que la foule ne soit là. En passant, je jette un oeil sur les étals, je repère le stand où doit signer Jean Failler (j’ai pour mission de rapporter une dédicace pour ma mamounette !). En revenant à ma place, je constate que nous sommes en face de l’impressionnant stand de la librairie Cheminant (sans doute la plus grosse librairie de Vannes ?) et que, juste en face de nous, des piles non moins impressionnantes de livres se dressent. Je lève les yeux et découvre, sur le même panonceau que le mien, le nom de Michel Drucker.
Au début on s’est dit que la proximité de Michel Drucker allait nous amener du monde : en fait c’est pernicieux, car les gens sont accaparés par la star… et nous tournent souvent le dos ! Mais on fait contre mauvaise fortune bon coeur, James fait de l’humour, notre voisine fait dans le photographiage intempestif de chiens : les visiteurs s’arrêtent, feuillettent, achètent. Je fais ma première dédicace sur Le vent des Lumières : le livre est pour la bibliothèque de Noyal-Muzillac (bigre, je vais intégrer le fonds d’une bibliothèque ! 3ème #kiffdudébutant). Pendant ce temps, James en a déjà vendu au moins dix et fait 3 photos avec ses fans-mordus. J’envisage presque de me mettre au thriller pour mon prochain roman (non, je plaisante !).
12h30. La foule s’amenuise graduellement. Mon voisin, habitué des lieux, nous annonce que c’est le bon moment pour aller déjeuner (en fait tous les auteurs sont partis, ceci explique cela !). C’est d’ailleurs ce que fait également Michel Drucker, en face de nous, mais celui-ci a la délicate attention de venir nous serrer la main en s’excusant de n’avoir pas pu le faire en arrivant (j’ai trouvé cela très sympa). Au déjeuner, James et moi on a un peu l’impression d’entrer dans le « sérail » : on se met à table où on peut (la place est comptée !) et donc nous nous retrouvons à déjeuner en face de Jean-Louis Etienne (qui se montre fort intéressé par la démarche de l’auto-édition), à quelques assiettes de Loïk Le Floc’h Prigent, de Philippe Alexandre et de Mireille Calmel. A chaque tête qui passe dans la salle, on se regarde en se demandant intérieurement « mais comment il s’appelle celui-là, déjà ? »… 4ème #kiffdudébutant
14h. Retour sur le stand après un café. La foule revient (la pluie aussi). La file d’attente a déjà pris possession du stand de Drucker… Je fais ma deuxième vente, Oraison pour une île cette fois, à une sympathique dame qui aime la mer. Je lui parle alors de Petite Mouette qui sort dans une semaine, elle est intéressée également… et même pour avoir une dédicace (alors même qu’elle n’a pas encore lu le premier !). Je découvre alors qu’elle est de Rennes (le monde est petit !), je lui propose de la retrouver là-bas lorsque j’aurais des exemplaires papier de Petite Mouette, pour lui en dédicacer un.
Un peu plus tard, je vends mon troisième livre, encore Le vent des Lumières, à une dame qui aime les romans historiques « mais pas trop prise de tête ». Je lui dit qu’elle devrait y trouver son compte, puisque de l’avis de beaucoup de lecteurs, c’est justement la première qualité de ce roman.
Je vends aussi mes premiers marque-pages bijoux et je me rends compte que beaucoup de gens n’osaient pas les prendre de peur d’être obligés de prendre un livre avec… Je rajoute alors sur mon petit cartel qu’il n’est pas obligatoire d’acheter un livre pour acquérir un marque-page bijoux ! Et avec James, on s’étonne aussi du fait que les visiteurs n’osent pas prendre les marque-pages papiers (que l’on offre, ceux-là !).
Vers 17h, c’est l’heure pour les auteurs parisiens de s’en aller (le train pour Paris-Montparnasse est à 17h30 et la navette les attend…). Le message du speaker, répété quelques dizaines de fois en quelques minutes, se termine inéluctablement par un « merci d’exister » adressé aux auteurs qui nous fait sourire (l’expression est jolie mais un peu décalée, à nos yeux !). Ne restent que les locaux de l’étape (ce qui fait encore un bon paquet).
17h30. Les cartons commencent à se remplir tandis que les stands se vident… Je fais une dernière fois le tour des stands pour acheter et faire dédicacer des livres pour mes filles. Dernière discussion avec nos voisins auto-édités, l’expérience était plutôt sympa, enrichissante, j’ai appris à « parler de mes livres » (ce qui n’est pas un exercice facile) et même si je n’ai pas beaucoup vendu, je suis contente. Et que de #kiffdudébutant (spéciale dédicace à James) !
18h30. Retour vers chez moi, avec plein de souvenirs et d’images en tête… et surtout l’envie de recommencer ! Mais avant, une autre grande aventure m’attend : le lancement de mon 3ème roman Petite mouette. Je vous donne rendez-vous dimanche 19 juin sur le blog, dans la newsletter et sur Facebook et Twitter : il y aura des surprises !
2 réponses sur « Retour sur ma première séance de dédicaces »
Oh la la, j’aurais juré avoir commenté cet article, que j’ai adoré lire !!! 😀
Tes #kiffsdudébutant, c’était trop chou ! ♥
Bravo pour cette première, surtout face à Michel Drucker en face !! 😉
Et ton stand était très joli ! ♥
Merci beaucoup pour les compliments, Nathalie ! C’est un peu grâce à toi si mon stand était joli, ta check-list m’a bien aidée (les marques-pages bijoux sont fabriqués par une amie).