Vous avez choisi l’autoédition pour votre livre pour différentes raisons. Votre manuscrit n’a pas peut-être pas été retenu par une maison d’édition ou vous avez simplement envie de rester libre de l’ensemble du processus d’édition. Vous souhaitez peut-être aussi gagner plus d’argent qu’en passant par l’édition traditionnelle. L’autoédition comporte de nombreux avantages, mais aussi quelques inconvénients. Le plus important est justement qu’on doit tout faire. Mais quand on n’y connait rien, comment ça se passe ? Même si, en soi, les différentes étapes ne sont pas compliquées, il faut y consacrer un peu de temps, qu’on n’a pas toujours. Pour déléguer toutes ces tâches et profiter d’un accompagnement, il y a les plateformes d’autoédition.
Une plateforme d’autoédition, c’est quoi ?
Une plateforme d’autoédition, à ne pas confondre avec une maison d’édition, est un prestataire de services. Elle vous facture donc ce qu’elle met en œuvre pour publier votre livre.
Vous ne signez donc pas un contrat d’édition avec le versement de droits d’auteurs comme c’est le cas avec un éditeur, mais un contrat de prestation de services avec le reversement de redevances en cas de vente.
Les plateformes d’autoédition les plus connues en France sont :
- Librinova (à qui je confie tous mes ebooks depuis 2015) et qui propose une mise en relation avec des éditeurs classiques.
- Bookelis, une plateforme plutôt sérieuse, compétitive et française
- Book On Demand (BOD), une entreprise allemande avec qui j’ai travaillé un an seulement pour le format papier d’un des romans. J’ai arrêté car le contrat n’était pas très clair au niveau des droits, mais la prestation était nickel.
- Amazon KDP, que j’utilise de manière indépendante à Librinova pour mes formats brochés.
Je ne les ai pas toutes testées, mais vous pouvez consulter cet excellent comparatif de mon confrère Olivier sur Publier son livre. Attention aussi à ne pas confondre une plateforme d’autoédition et un imprimeur à la demande (qui se contente d’imprimer un livre, mais de le distribuer ou de le formater).
Quand recourir à une plateforme d’autoédition ?
Les services d’autoédition ne sont pas utiles pour tout le monde. Il est tout à fait possible de s’en passer et de faire appel à des prestataires que vous choisissez pour ce que vous ne savez pas faire : par exemple la couverture ou la correction.
En revanche, la plateforme d’autoédition est bien utile si :
- Vous n’y connaissez rien, car la plateforme va s’occuper de tout l’aspect technique. Transformer un fichier word en ebook ou en format broché demande quelques compétences. Même si vous utilisez Amazon KDP où tout est relativement guidé, vous devez quand même maîtriser le formatage d’un manuscrit pour ne pas vous retrouver avec une maquette qui sent l’amateurisme à des kilomètres.
- Vous n’avez pas le temps ou vous préférez consacrer à autre chose (écrire votre prochain roman, préparer votre communication, etc.).
- Vous avez la flemme (ou pas envie de vous embarrasser avec la technique). C’est ma motivation première : je préfère ne pas m’encombrer avec ces contraintes et je confie donc la création de mes ebooks et leur distribution à une plateforme d’autoédition (Librinova).
Pour les formats papier, je réalise moi-même les maquettes parce que j’aime bien ça, je sais faire, j’ai envie de le faire moi-même et ça me coûte moins cher.
Que peut-on confier à une plateforme d’autoédition ?
À peu près tout, sauf l’écriture ! De plus en plus, les plateformes sont de vraies boîtes à outils, avec différentes prestations définies en fonction de vos besoins, depuis la conception à la promotion de votre livre :
- aide à l’écriture avec des ateliers, des fiches de lecture ou de bêta-lecture, du diagnostic littéraire ou même un véritable accompagnement éditorial ;
- corrections ortho-typo, amélioration du style
- formatage ebook et papier, création de couverture, du résumé…
- toutes les formalités administratives liées au livre (dépôt BNF, achat ISBN…)
- commercialisation sur les librairies en ligne ou physiques via un réseau de distribution
- promotion de l’ouvrage avec des prestations de création de visuels, la gestion de campagnes publicitaires, le contact avec des chroniqueurs…
Certaines, comme Edith&Nous ou Librinova, s’occupent aussi de vous mettre en relation avec des éditeurs classiques, par exemple à travers un programme d’agent littéraire pour Librinova. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai trouvé un éditeur pour mon premier roman Le Vent des Lumières.
Mes 3 conseils pour bien utiliser les plateformes d’autoédition
Les plateformes ont donc beaucoup d’avantages, mais elles sont aussi plus coûteuses que si on fait soi-même. Pour autant, elles apportent une vraie plus-value sur certains aspects, notamment la distribution en librairie et le gain de temps.
Pour éviter que l’aventure ne se transforme en épopée, voici quelques conseils tirés de mon expérience.
Ne recourez qu’aux services dont vous avez vraiment besoin
Les services des plateformes d’autoédition coûtent d’une cinquantaine d’euros pour créer et commercialiser l’ebook à plusieurs centaines d’euros pour une prestation complète.
Le risque, c’est de se retrouver avec une grosse facture, alors qu’il y a des choses que l’on peut facilement faire soi-même à condition d’y passer un peu de temps et/ou de se former.
Ne souscrivez aux services dont vous avez réellement besoin ou parce que ça vous fait gagner du temps/de la charge mentale.
Ne confondez pas la plateforme d’autoédition et éditeur à compte d’éditeur
La plateforme est un prestataire de services et vous êtes le client. Elle ne peut donc (et ne doit donc) pas vous imposer quoique ce soit (une couverture, un format, un service…). En revanche, elle est aussi là pour vous conseiller sur le meilleur choix.
Dans tous les cas, vous restez votre propre éditeur : c’est donc une aberration de dire « je suis éditée chez Librinova ou chez Bookelis ».
Ne confondez pas plateforme d’autoédition et compte d’auteur
Là aussi, l’erreur est fréquente. On vous martèle à longueur de journée que dès lors qu’un éditeur vous demande un kopeck pour éditer votre livre, il faut fuir. Or, la plateforme d’édition facture tous ses services, comme la maison d’édition à compte d’auteur, donc.
Mais il y a une grosse différence. Avec une plateforme d’autoédition, vous signez un contrat de prestation de services et non un contrat d’édition : vous restez donc titulaires de vos droits d’exploitation du livre (dans un contrat d’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur, vous cédez ces droits).
La plateforme vous fait payer uniquement pour les prestations choisies, mais vous touchez la totalité des redevances liées à l’exploitation du livre. Avec un contrat d’édition, vous payez soit rien (éditeur traditionnel) soit une participation plus ou moins conséquente (éditeur à compte d’auteur) et vous touchez des droits d’auteur, souvent entre 8 et 10% pour le compte d’éditeur et jamais plus de 20% pour du compte d’auteur.
Les plateformes d’autoédition sont vraiment utiles pour certaines prestations. Elles permettent d’accéder à des services inaccessibles à l’auteur autoédité isolé (par exemple la distribution en librairie en dehors du dépôt-vente par vos soins). Elles sont aussi précieuses pour gagner du temps et lever les freins techniques. Pour ma part, je travaille depuis 10 ans avec Librinova et j’en suis très satisfaite (même si je trouve le tarif de certaines prestations élevé). Si vous voulez tester Librinova, vous pouvez bénéficier de 10€ de réduction avec le code 267837 !
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