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S’organiser pour écrire et publier sans se perdre

Jongler entre l’écriture, la publication et la promotion peut vite devenir un véritable casse-tête. C’est d’autant plus vrai si l’on a une activité professionnelle à côté. Pourtant, avec un plan d’organisation d’écriture et de publication clair, il est possible de structurer son travail, d’éviter la procrastination et d’optimiser son temps. L’autre avantage est de pouvoir remplir ses objectifs sans passer son temps à autre chose qu’écrire. Voici une méthode en trois étapes, inspirée de mon propre plan d’organisation pour l’écriture.

Définir un calendrier réaliste

L’importance de planifier

Je le sais, de nombreux auteurs et autrices attrapent des boutons à la simple mention d’un planning, d’un calendrier ou d’un plan. Pourtant, un calendrier bien pensé est indispensable pour y voir clair :

  • visualiser ses échéances
  • répartir ses tâches en fonction desdites échéances (et éviter d’être en retard !)
  • ne pas être submergé par l’accumulation des obligations (ce qui a souvent pour conséquence de faire sauter l’écriture… on sent le vécu ! 😁).

Le calendrier n’est pas là pour contraindre ou rendre rigide les choses. C’est plutôt un outil super intéressant pour décharger son cerveau des pensées parasites et organiser sa progression.

Comment faire pour planifier ?

La première chose à faire est d’identifier les grandes étapes de votre projet d’écriture :

  • la fin du premier jet
  • la phase de relecture
  • la bêta-lecture
  • la correction
  • la mise en page
  • et enfin la publication.

Idéalement, on part de la date de publication pour fixer les étapes intermédiaires (c’est le rétroplanning). Par exemple, si je veux publier mon roman le 1er juillet, inutile de commencer à écrire en mai ou juin, c’est le retard assuré. Pour ma part, je sais qu’il me faut entre 12 et 18 mois pour un roman, de l’idée à la publication.

Ensuite, il s’agit de planifier vos sessions d’écriture. J’aime bien dire que se consacrer à ses livres est un rendez-vous avec soi-même, comme une réunion pro ou un examen médical. On bloque donc le créneau dans son agenda, par exemple trois créneaux de 1h30 chaque semaine. L’intérêt, c’est de baliser et de réserver ce temps en évitant d’y mettre d’autres obligations (sauf impératif, évidemment).

Pour cela, on utilise des outils adaptés. Des applications comme Notion, ClickUp ou Trello sont très intéressantes pour créer à la fois une liste de tâches et les intégrer dans un calendrier de manière dynamique. Mais vous pouvez aussi simplement prévoir vos créneaux dans votre agenda Google ou papier et avoir une liste de tâches sur un carnet ou un calepin.

Mon emploi du temps type depuis quelques années. Ce plan d’organisation inclue la communication, l’écriture et mon activité professionnelle.

Structurer le travail d’écriture pour avancer sans blocage

Sans un plan détaillé, l’écriture peut rapidement devenir décousue et décourageante. On ne sait pas où on va, on erre en faisant des détours… Certes, c’est un aspect sympa de la création, mais il faut savoir avancer aussi. Avec une structure claire, vous aurez plus de facilité à savoir exactement où vous allez. Vous évitez ainsi la paralysie de la page blanche ou l’angoisse d’avoir à tout reprendre à zéro.

Clarifiez votre idée et vos objectifs

Avant de vous mettre à écrire, prenez le temps de définir au préalable le message que vous souhaitez transmettre et d’identifier votre public cible. Vous vous dites peut-être que vous écrivez « pour tout le monde ». Définir un lectorat idéal n’empêchera pas « tout le monde » de lire votre livre ! En revanche, bien cibler votre lectorat vous aidera à écrire de manière plus percutante et à toucher plus facilement des lecteurs et lectrices.

Clarifier ses objectifs et son idée, c’est aussi par exemple choisir d’explorer un événement précis ou d’analyser au contraire un phénomène plus global sur une période donnée.

Fixez-vous des micro-objectifs

Au lieu de vous dire « Je dois écrire un chapitre », fixez-vous des objectifs plus petits, comme « écrire 500 mots ou l’introduction du chapitre 2 ». Ces micro-objectifs ont deux avantages :

  • ils rendent la tâche plus accessible, car il est plus facile de se motiver à « écrire 500 mots » que de se lancer dans « écrire un roman » !
  • ils vous aident à mesurer et à visualiser vos progrès (croyez-moi, cocher jour après jour chaque palier de 500 ou 1000 mots est jouissif !).

Les micro-objectifs sont très intéressants pour éviter la proscrastination. C’est la technique des petits pas, c’est-à-dire qu’on ne gravit pas une montagne ou un escalier d’un seul coup, mais marche après marche. À vous de définir les vôtres !

Dernier avantage des micro-objectifs : c’est plus facile à réajuster, que vous alliez plus vite ou plus lentement que prévu.

Prévoir la phase de publication et de communication

On ne le répète encore pas assez souvent : l’écriture ne se termine pas à la fin du manuscrit ! La publication et la promotion demandent une préparation minutieuse pour que votre livre atteigne son public.

Anticipez votre communication

L’erreur que font beaucoup d’auteurs et d’autrices, c’est d’attendre d’avoir terminé leur manuscrit pour commencer à communiquer (ou, pire d’attendre sa publication). Or, sauf si vous publiez des best-sellers, il faut aller chercher les lecteurs et lectrices bien avant la parution. Associer votre lectorat pendant la phase d’écriture et de publication a un autre avantage : celui de créer de l’attente.

Au moment de la parution, établissez un plan de lancement pour annoncer la sortie de votre livre. Ça n’a pas besoin d’être compliqué :

  • un communiqué de presse envoyé aux médias locaux ou spécialisés
  • des publications sur vos réseaux sociaux
  • l’envoi d’une campagne d’emailing à vos lecteurs et lectrices
  • des contacts avec des chroniqueurs littéraires…

Si vous travaillez avec une maison d’édition, échangez avec votre éditeur pour connaître le calendrier de promotion.

Regroupez vos tâches de communication

Les auteurs et autrices n’aiment généralement pas tout ce qui touche à la promotion et à la communication de leurs ouvrages. Je ne vous blâme pas, je suis la première à avoir du mal à promouvoir mes livres (et pourtant je suis du métier !). Tout simplement parce que, la plupart du temps, les artistes ont du mal à parler de leurs œuvres.

Comme pour l’écriture, afin que la communication ne passe pas à l’as, la solution réside dans l’organisation. Personnellement, je consacre une demi-journée par semaine à la création de mes contenus de communication (réseaux sociaux, blog, newsletter), le lundi. Comme ça, je m’y mets une fois par semaine et je n’y pense plus ensuite (juste pour répondre aux commentaires sur les réseaux !).

Écrire et publier un livre est une aventure passionnante, mais c’est aussi un défi organisationnel. Le relever réside dans trois opérations : définir un calendrier réaliste, structurer son travail d’écriture et anticiper la communication. S’organiser est le meilleur moyen d’éviter de vous perdre en chemin ! Pour autant, ce plan d’organisation n’est pas une formule magique pour l’écriture, mais il a fait ses preuves pour moi. Adaptez-le à vos besoins et n’hésitez pas à expérimenter pour trouver la méthode qui vous correspond le mieux.

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