Ma participation à Histoires d’espoir, un recueil de nouvelles collectif solidaire

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Je n’avais pas spécialement prévu de vous parler de ce recueil cette semaine, mais l’actualité m’a rattrapée. Dans le recueil Histoires d’espoir publié par Librinova le 15 avril, j’ai glissé une nouvelle que vous pouvez découvrir auprès de 19 autres histoires. Les bénéfices des ventes de ce recueil disponible en numérique seront versés aux soignants par la Fondation de France.

histoires d'espoir au profit des soignants coronavirus

Quand Andrea, mon agent littéraire de Librinova, m’a proposé de participer à ce recueil aux côtés d’autres auteurs auto-édités et passés à l’édition classique, je n’ai pas longtemps hésité. C’est ma manière d’apporter ma pierre à l’édifice et de remercier les soignants qui oeuvrent pour soigner les malades du Covid-19. Ce que j’ai surtout apprécié dans l’initiative, c’est qu’il s’agissait aussi de permettre à toutes ces personnes de s’évader par la lecture, d’oublier, le temps de quelques pages, cette terrible maladie, les morts, les angoisses. C’est aussi pour ça que j’écris des livres, que j’écris des romans.

Comment est née ma nouvelle ?

Le premier moment d’euphorie passée, le doute s’est installé : j’avais, grosso modo, quelques jours pour imaginer et écrire une nouvelle. Certes sans longueur ni thème imposés, mais le timing était quand même court. Et surtout, je n’avais aucune idée ! Je n’avais pas envie d’écrire un journal de confinement, trop classique, et je ne voulais pas tomber dans le larmoyant ni être en décalage.

Comme à mon habitude lorsque je sèche un peu (et aussi compte tenu de l’urgence), j’ai discuté avec ma Croupigraphiste en chef, par messagerie interposée, confinement oblige ! Nous voila parties à brainstormer dans tous les sens (ce qui est un pléonasme, quand on brainstorme on part forcément dans tous les sens).

J’ai saisi une idée au bond, qui me parlait. Je suis romancière et dans chacun de mes romans, il y a une histoire d’amour. J’avais donc envie d’écrire une histoire d’amour. Tiens, des voisins empêchés dans leur histoire à cause du confinement. C’est bateau, mais si on creusait ? De fil en aiguille, j’ai surjeté mon scénario, puis j’ai décidé d’adopter une forme pas courante puisque j’ai choisi de raconter l’histoire sous forme d’échanges épistolaires.

Hop, c’était parti. Ainsi est née « Romance à l’ancienne« , qui fut écrite en une journée.

Vous voulez lire le début ?

Bon, d’accord, je vous dévoile le début, mais c’est bien parce que c’est vous. La seule condition, c’est de me promettre d’aller acheter aussitôt le recueil : 2,99 €, c’est un tout petit prix ! Le recueil n’est disponible qu’en numérique, mais vous pouvez le lire très facilement sur votre tablette, votre téléphone ou votre ordinateur en téléchargeant une application de lecture d’ebook. Je compte sur vous !

Romance à l’ancienne

28 mars 2020, 8 h 50

« Dans un grain de sable voir un monde,
Et dans chaque fleur des champs le Paradis.
Faire tenir l’infini dans la paume de la main,
Et l’Éternité dans une heure. »
William Blake.

28 mars, 10 h 45

Monsieur,
Marie m’a indiqué que vous étiez l’auteur de ce billet anonyme déposé sur le plateau de mon petit-déjeuner et que je pouvais vous répondre par le même biais. J’ignorais que j’avais un amateur de poésie pour voisin ! Merci pour ces quelques vers qui, en plus d’être magnifiques, sont calligraphiés avec art.
Bien cordialement,
Madame C.

28 mars, 12 h 30

Chère Madame C.,
Je profite du plateau du déjeuner pour vous répondre à mon tour. Je suis bien content que mon billet ne vous ait pas importunée. Merci pour vos compliments sur mon écriture, il est vrai que la calligraphie est un art qui se perd…
J’ose interpréter votre réponse, sous la même forme que la mienne, comme un encouragement à poursuivre ce début de correspondance ?
Eustache B.

28 mars, 14 heures

Monsieur B.,
Le mot même de correspondance me semble bien suranné aujourd’hui ! Les gens du vingt et unième siècle n’écrivent plus, ou alors pour des textos ou des messages électroniques. Recevoir une lettre manuscrite, c’est devenu si rare, si inédit ! Votre missive venue d’un autre temps a donc aiguisé ma curiosité… Si c’était votre but, il est atteint.
Madame C.

28 mars, 15 h 30

Madame C.,
Au sortir de ma sieste quotidienne, je trouve votre mot avec la compote du goûter… J’espère que vous ne me prêtez pas de graveleuses pensées à votre encontre ! Il s’agissait surtout d’égayer quelque peu nos journées. Elles étaient déjà longues, en tout cas pour moi, mais elles promettent d’être à présent interminables avec cette claustration qui nous est imposée.
Je m’enhardis à vous demander si cette nouvelle solitude vous pèse ?
Revoici Marie pour débarrasser, je confie ces mots à notre messagère.
Eustache B.

(c) Lynda Guillemaud, 2020.

Alors, ça vous plait ?

Pour vous évader grâce à la lecture et faire une bonne action, le recueil est disponible :


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