Mon dernier billet avait encore la chaleur des soleils d’été, nous voici au seuil de l’hiver… La dernière fois, je vous avais annoncé que la rentrée serait bien chargée. Elle l’a été encore au-delà de ce à quoi je m’attendais ! Billet en forme de retour sur ces trois mois complètement fous.
En septembre, j’ai tourné des pages
J’ai passé les week-ends sur la route, entre notre ancienne maison et la nouvelle. J’étais en effet restée toute seule en Ille-et-Vilaine, puisque je terminais mon travail seulement fin septembre. En revanche, mon mari et ma fille cadette sont partis dès début septembre au collège pour l’une et pour son nouveau job pour l’autre. J’ai donc vécu, pour la première fois de ma vie, en célibataire ! J’ai découvert que je n’aime pas me retrouver complètement toute seule. Pourtant je suis une solitaire…
J’ai avancé dans l’écriture de ma romance sur la Bretagne médiévale. Pas assez vite cependant pour être remise comme prévu mi-septembre. J’ai donc demandé un délai jusque fin octobre à mon éditrice qui a accepté. Je pensais profiter de mes soirées de célibataire pour écrire tranquillement. Je comptais boucler mon premier jet fin septembre et me consacrer en octobre à la réécriture/corrections…
Sauf que je n’avais pas pris en compte le poids de mes quinze derniers jours de travail. D’abord, mon remplaçant est arrivé mi-septembre et nous avons eu quinze jours de tuilage très intenses. J’étais littéralement épuisée le soir en rentrant, incapable d’écrire plus d’une heure. Je me suis même surprise à m’endormir sur mon ordinateur !). Et puis, émotionnellement parlant, quitter mon job et mes collègues après seize ans était aussi quelque chose de très intense !
Tout cela sans parler des « petites » tracasseries diverses et variées liées aux démarches pour la nouvelle maison, l’appartement de ma fille, la préparation des cartons pour déménager (toute seule puisque tout le monde était parti !), les discussions avec mon mari pour « valider » tel ou tel choix dans la construction, sans oublier les démarches pour vendre l’ancienne maison (même si ça a été relativement facile)…
En octobre, j’ai déménagé… et commencé un nouveau job
J’étais officiellement en disponibilité de la fonction publique territoriale le 1er octobre. Le même jour, je passais un entretien de recrutement pour un CDD en remplacement à la mairie/agglo de Saint-Nazaire… J’avais envoyé ma candidature sans trop y croire et par acquis de conscience. Dans ma tête, en octobre je me lançais en freelance dans la rédaction web. J’avais d’ailleurs rendez-vous le lendemain de mon entretien à la coopérative d’entrepreneurs que je compte intégrer.
Surprise ! Un nouveau job…
Et devinez qui a été retenue ? Bingo ! 🙂 Il m’a fallu quelques jours pour me faire à l’idée que j’allais finalement « rempiler » pour quelques mois de salariat. Pourquoi avoir postulé si je n’avais pas vraiment envie d’y aller, alors, me direz-vous ? J’avoue que j’ai écouté la voix de la sagesse qui me chuchotait trois avantages :
- D’abord, ça pouvait maintenir un deuxième salaire. En disponibilité, je me retrouvais sans rien du jour au lendemain. Quand on vient d’investir dans une maison, deux salaires valent mieux qu’un !
- Ensuite, je débarquais dans un secteur nouveau pour moi. Je connais la Loire-Atlantique en touriste, mais pas en habitante et encore moins comme entrepreneuse. Y travailler quelques mois serait bénéfique pour prendre la température, analyser le terrain, connaître les différents acteurs, etc.
- Enfin, il s’agissait d’un « vrai » poste de chargée de communication, dans une grande structure (ville+agglomération). Je n’ai jamais exercé ces missions à cette échelle ni à plein temps (j’ai toujours eu des postes « multi-casquettes »). L’expérience pouvait donc être intéressante professionnellement parlant.
Ce qui a surtout emporté la décision, c’était l’impossibilité de démarrer concrètement (et sereinement) une quelconque activité à la maison. En fait, la maison n’était même pas encore habitable ! Les peintures n’étaient pas faites, le carrelage à peine sec, les toilettes et la salle de bains pas encore raccordées… Même si on peut écrire n’importe où, ouvrir mon PC au milieu du chantier me tentait assez peu. Sans compter qu’on faisait tous les travaux intérieurs nous-mêmes !
On a déménagé officiellement nos meubles et nos cartons la première semaine d’octobre seulement (en deux week-end). Mais nous n’avons pu dormir dans la maison que début novembre. Heureusement, nous pouvions continuer à dormir chez mes parents qui vivent à une vingtaine de kilomètres de là. J’ai pris mon nouveau poste le 14 octobre (mon « chômage » a donc duré… quinze jours !).
Écrire au milieu du chantier… quand même 😀
En même temps, grâce à ma formatrice, j’ai été contactée par deux clients pour de la rédaction web. Difficile de leur dire « non, désolée, j’ai reporté le démarrage de mon activité de six mois ! ». J’ai donc aussi commencé à rédiger des articles en parallèle de mon nouveau job. #jesuisunpeufolle
Avec tout ça, ai-je réussi à terminer ma romance médiévale dans les temps ? Oui… et non. J’ai effectivement bouclé mon premier jet fin octobre (par je ne sais quel miracle, en fait). Mais je ne pouvais pas me permettre de remettre un manuscrit à peine relu et corrigé. J’avais donc encore du travail avant de le rendre.
En novembre, enfin chez soi… pour faire le Nano à l’arrache
Nano… ou NanoRebelle ?
Après un nouvel échange avec mon éditrice, on a convenu d’une date butoir au 2 décembre. Je ne devais pas faire le Nanowrimo, ce challenge d’écriture qui consiste à écrire 50 000 mots en un mois. J’y participe depuis 2015 avec succès et j’aime beaucoup écrire dans cette ambiance particulière. Mais cette année, je n’avais pas de « nouveau » roman à écrire. Surtout, j’avais déjà bien du mal à boucler mon manuscrit en cours !
Mais pour me motiver, j’ai décidé de faire ma NanoRebelle. J’ai compté les mots ajoutés à mon manuscrit, mais aussi ceux des articles rédigés pour mes clients. Finalement, j’ai quasiment atteint les 30 000 mots (ce qui est très bien, de mon point de vue). Surtout, j’ai remis mon manuscrit à mon éditrice le 1er décembre. C’est-à-dire avec un jour d’avance – on trouve ses petites victoires où on peut ! 😉 ).
Dormir chez soi… (enfin !)
Début novembre, on a aussi officiellement emménagé dans notre nouvelle maison. Elle n’est toujours pas finie et on dort encore dans le canapé du salon. Notre ancienne maison a été vendue et de nombreux cartons sont empilés dans le garage. Mais on est chez nous…
Chacun prend ses marques dans son nouvel environnement, y compris les chats qui se sont fort bien habitués. On a réussi à faire notre première promenade à deux sur la plage que le troisième dimanche de novembre ! Et ma première vraie randonnée (9 km) date de samedi dernier.
Mais c’est un bonheur sans nom d’entendre le bruit des vagues à chaque fois que j’ouvre la porte d’entrée, de garer ma voiture à 100 m de la mer pour aller au travail et d’écouter les mouettes crier le matin lorsque j’arrive au bureau…
Si vous êtes parvenus au terme de ce billet-fleuve en mode #jeracontemavie, félicitations ! Cela ne m’arrive pas souvent sur ce blog, mais j’avais envie de vous partager ça, pour vous expliquer mon silence de ces derniers mois. Je reviens très vite pour de nouveaux billets sur l’écriture, sur mes romans et sur mon nouvel univers.
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