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[Braconnages] Milarepa / Eric-Emmanuel SCHMITT

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Disclaimer : Les braconnages sont des phrases glanées au fil de mes lectures et notées pour leur sonorité, ou bien leur sens, ou bien leur poésie. Ou parfois pour tout ça à la fois…

  • C’était une femme évasive comme la fumée de sa cigarette.
  • En un instant, sa pitié me couvrit de poux et de haillons. Sa bonté m’abaissait. Dans ses sanglots, ce soir-là, je découvris que j’étais pauvre.
  • Plus j’avance en âge, plus la frontière entre l’extrême bêtise et la grande intelligence s’estompe.
  • Il brandit l’allumette devant moi.
    – Moi, je ne crois qu’à la science. La physique, la chimie suffisent à tout expliquer. Ainsi, dis-moi d’où vient la flamme ?
    Il me narguait, c’était évident.
    Je saisis l’allumette et soufflai la flamme.
    – Voilà. Si tu me dis maintenant où est allée la flamme, je te dirai d’où elle vient.
  • La terre cicatrise plus vite que les hommes.
  • La pitié ne permet à personne de se corriger.
  • (…) j’avais dissous le temps. Je découvrais que je n’étais pas seul lorsque j’étais seul ; ma solitude se peuplait de démons, de pulsions, de souvenirs, de désirs ; cela grouillait de partout.
  • Désirer trop trouble l’âme. J’avais trop désiré la revoir.
  • Est-ce la cent millième fois ce soir ? (…)
    Est-ce bien la dernière fois ?
    Aujourd’hui sera-t-il mon tour ?
    La prédiction précise que je ne le saurai que lorsque le noir ce sera fait.
    Noir.

Dans l’entretien en postface :

Nous avons besoin de doubler le monde visible d’un monde invisible qui en serait l’architecture secrète.

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