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Écriture & organisation

Mes outils d’écriture

L’imagerie traditionnelle représente l’écrivain armé d’une plume d’oie, penché sur son parchemin, la main sur le menton, assailli par l’inspiration… Bon, ça c’est le cliché. Aujourd’hui, l’arsenal des outils d’écriture à la disposition des écrivains est beaucoup plus développé. Je partage avec vous les miens.

La base de mes outils d’écriture

Des carnets et des cahiers

Mes projets d’écriture commencent toujours sur papier. J’ai besoin de griffonner, raturer, poser des mots. J’ai surtout besoin du contact avec le papier. Il y a longtemps (je parle comme une vieille !), j’écrivais mes premiers jets sur des cahiers d’écolier (grand format). Aujourd’hui, j’utilise plutôt des carnets plus petits.

Le support papier me sert avant tout à la préparation du manuscrit : je prends des notes, je griffonne des idées de descriptions, de dialogues, j’y fais mes fiches personnages, mes synopsis, mon plan… C’est mon aide-mémoire.

Si vous avez besoin d’un carnet didactique, ma consoeur Shealynn Royan a réalisé de superbes carnets de suivi de projet d’écriture, avec plein de pages préparées pour les fiches persos, le plan, le suivi des sessions d’écriture, etc. Il est magnifique et pas cher (10€). Elle sort bientôt aussi un carnet vierge pour l’écriture du manuscrit lui-même si vous souhaitez le faire à la main.

Sinon, il existe tout un tas de carnets et cahiers dans les papeteries et dans les boutiques de loisirs créatifs, mais si le support vous indiffère un banal cahier d’écolier suffira. Je vous déconseille les feuilles volantes car c’est plus difficile de s’y retrouver. Pour ma part, je recycle beaucoup : pour Le Sang des Lumières, par exemple, j’ai recyclé un agenda publicitaire « 1 page 1 jour » d’un distributeur d’huiles de vidanges 🙂 .

Des stylos (plume, feutres, papier)

Pour écrire, c’est plus pratique. Je suis une adepte du stylo-plume, j’en ai plusieurs, mais malheureusement je ne les utilise pas énormément (puisque je ne rédige plus mes manuscrits à la main). L’image d’une plume effleurant le papier me donne tout de suite envie d’écrire (c’est pour ça qu’elle me sert de bannière pour ce blog !).

Pour mes notes, j’utilise en fait le crayon qui me tombe sous la main : crayon à papier (ou plutôt porte-mines 0,7 ou 1 mm), feutres (des stabilos point 0,5), des stylos à encre gel genre Pilot V5… Seul stylo que j’évite : les frixions et autres stylos à encre effaçable (parce que les encres ne tiennent pas bien dans le temps).

Mon ordinateur portable

Oui, quand même, je ne fais pas tout à la main, même si dans mes premières années d’écriture, c’était le cas. J’ai même eu des machines à écrire…

J’ai longtemps travaillé sur un ordinateur fixe, posé dans mon bureau, mais ça avait l’inconvénient de me contraindre à travailler dans une seule pièce. Je piquais souvent le portable de mon chéri lorsque je voulais travailler ailleurs.

Finalement, l’an dernier, j’ai sauté le pas et me suis acheté un ordinateur portable pour moi toute seule… et j’en suis ravie. Désormais, je peux écrire n’importe où : dans mon bureau, dans le salon au coin du feu, dehors sur la terrasse, et même en vacances.

Version été 🙂

Les outils d’écriture numériques

L’écrivain 2.0 a une multitude de logiciels à sa disposition pour travailler, voilà mes essentiels (la liste n’est pas exhaustive, il existe des tas d’autres outils, ici il s’agit des miens).

Pour l’écriture

Scribbook

Développé bénévolement par Jonathan Kalfa, lui-même auteur, son gros avantage est d’être une application web, donc accessible en ligne, depuis un navigateur Internet. On peut donc écrire de partout, même sans avoir son propre ordinateur. Il y a aussi un mode offline. L’architecture s’apparente à celle de Scrivener (LE logiciel de référence pour l’écriture, j’en parle après) mais en plus simple et moins « usine à gaz ». Il propose aussi un historique des statistiques, contrairement à Scrivener.

J’utilise Scribbook pour écrire mon premier jet, faire mes corrections et mes restructurations (il y a un mode « carte » depuis la version bêta qui est vraiment pratique). Mon manuscrit est donc dans Scribbook jusqu’à la phase ultime de relecture.

ScribbookNano
Le canevas « Nanowrimo » de Scribbook

Scribbook est en version bêta et donc gratuit pour le moment, mais son développeur envisage de passer à une version payante avec un abonnement premium. Si vous voulez essayer, c’est là.

Scrivener

C’est un logiciel, contrairement à Scribbook. On l’installe donc sur son ordinateur et si l’on veut travailler sur son manuscrit, il faut avoir un ordi avec Scrivener d’installé dessus (ou trimballer son ordi). Sur le fond, c’est un outil très complet, voire peut-être trop pour des écrivains novices ou débutants. Il est parfaitement indiqué si l’on écrit de manière non linéaire (scène par scène), comme Scribbook d’ailleurs.

Son point fort, à mon avis, c’est la possibilité de travailler sur deux fichiers en même temps dans la même fenêtre (pratique pour déplacer des phrases par exemple). Scrivener est payant (environ 40€, mais si vous réussissez le Nanowrimo, vous avez un code pour avoir une belle réduction de 40 à 50% je crois).

Pour le formatage et le maquettage : LibreOffice Writer

LibreOffice Writer est un traitement de texte (comme Word), mais gratuit et open source. Il est certes un peu moins joli que Word, mais il est tout aussi efficace (le seul bémol est sur la fonction publipostage, mais pour les manuscrits on s’en fiche).

Avec Writer, je donne à mon manuscrit sa forme finale, notamment pour la version papier que je réalise moi-même : typographie, style de chapitres, pagination, formatage, pages de faux texte, etc.

J’utilise l’extension Grammalecte qui est un correcteur orthographique et grammatical (pas aussi puissant qu’un logiciel comme Antidote, mais suffisant pour moi qui ne suis pas trop nulle en français 😀 ). Elle est aussi très utile pour le formatage notamment typographique (si les tirets cadratins et les espace insécables sont du chinois pour vous, elle va vous aider). Vous pouvez la télécharger ici gratuitement.

Pour les suivis : LibreOffice Calc

Calc est un tableur (comme Excel). A première vue, étrange de se servir d’un outil de calcul pour écrire des romans ? Pas tant que ça, le tableur est très utile. Il me sert pour plusieurs choses.

Les tableaux de scènes

J’ai découvert cette utilisation sur le blog Mécanismes d’Histoires.  Le tableau de scène est très utile pour planifier les scènes, les chapitres, les parties etc… Il permet aussi de faire un suivi du nombre de mots écrits par rapport à votre objectif, de réagencer le plan. Il est particulièrement indiqué si vous écrivez votre manuscrit directement dans un traitement de texte (ou à la main).

plan de scènes
Exemple de plan de scènes commencé pour le Sang des Lumières.

J’utilise moins ce tableau depuis que je suis sur Scribbook puisque c’est l’application qui me sert de tableau de scènes (Scrivener marche comme ça aussi).

Le compteur de mots

Comme son nom l’indique, il sert à comptabiliser le nombre de mots qu’on écrit par jour. Utile quand on aime avoir un suivi de sa « productivité » (parfois on se rend compte qu’en fait on a écrit beaucoup plus qu’on ne le pense).

J’ai longtemps cherché un format qui me corresponde, ni trop compliqué ni trop « stressant ». J’ai bien aimé le « Compteur Maléfique » proposé ici par une grenouille du forum CoCyclics, mais en fait il me mettait trop la pression (rires).

Finalement, j’ai adapté à ma routine personnelle un super fichier créé par Joanne Wolf de Scribujo (que vous pouvez retrouver ici). Mon compteur de mots ressemble à ça :

Ce tableau est utile pour voir son rythme d’écriture, mais il ne rend pas compte des sessions lorsqu’on est en phase de relecture/corrections (où parfois on enlève plus de mots qu’on en écrit !) : c’est le cas du premier semestre 2017 où j’étais en réécriture de Petite Mouette. On voit par contre que j’ai beaucoup écrit en novembre, mois du Nanowrimo !

Le suivi de mes ventes d’ebooks et formats papier

Là on est vraiment dans l’utilisation annexe à l’écriture, mais pouvoir suivre chaque semaine (ou mois) où on en est de ses ventes, c’est pratique aussi. L’idée m’en est venue en consultant le site de Nathalie Bagadey (mais je ne me souviens plus dans quel article c’était…).

J’ai créé un fichier tableur qui me permet de comptabiliser le nombre d’ebooks vendus par titre et par mois et les revenus générés. Je peux ainsi faire des statistiques et savoir où j’en suis. Si ce type de fichier vous intéresse pour suivre vos ventes, je peux en proposer une version à personnaliser en téléchargement, dites-moi si ça vous plairait !

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Calc me sert aussi pour réaliser le suivi de plein d’autres choses : j’y mets mon planning éditorial pour le blog, celui pour Facebook, etc.

Les réseaux sociaux

Ils font partie intégrante des outils à l’usage des écrivains 2.0 pour assurer leur promotion. J’utilise principalement Facebook, sur lequel j’ai une page « auteur » différente de mon profil personnel. Les posts sont relayés sur Twitter, mais je n’ai pas encore développé de stratégie particulière pour ce réseau.

Je suis aussi sur Instagram et Pinterest, mais plutôt à titre personnel, encore une fois (même si je relaie beaucoup de choses relevant de l’écriture, évidemment !).

Pour les visuels : Canva

C’est une application en ligne là aussi très intuitive et super réussie, gratuite et avec une version premium. Je m’en sers pour réaliser tous mes visuels pour le blog, Facebook, etc… Je fais mes premiers essais de couverture, aussi (ensuite je passe la main à ma graphiste de choc !). Cela dit pour des ebooks, Canva fait très bien le boulot.

Les accessoires

J’avais envie de conclure ce billet par une note plus légère, avec les accessoires : ce qui est bien pratique ou confortable, mais dont on peut parfaitement se passer pour écrire.

Une table de lit

ça ne sert pas qu’à l’hôpital ou pour manger au lit, c’est également très pratique pour écrire (je vous déconseille de poser votre ordinateur directement sur la couette, c’est le meilleur moyen de le faire cramer !).

La mienne est multi-orientable et réglable en hauteur, je peux aussi m’en servir pour écrire debout devant un bureau.

Un coussin pour les genoux

Version light de la table, il me permet d’écrire dans le canapé sans me cramer les genoux et sans que l’ordinateur ne chauffe (encore une fois). J’ai acheté un modèle basique (son seul inconvénient : il est en polaire dessous, ça tient chaud l’hiver mais l’été ça doit être insupportable).

Un bureau

Le meuble, bien sûr, qui peut être installé n’importe où pourvu que vous puissiez y laisser votre travail en court. J’ai la chance d’avoir une pièce complète pour moi toute seule (visite là !).

Les presque indispensables

  • Un feu de cheminée / Une terrasse / (n’importe où d’inspirant) : parce que l’endroit où l’on se pose pour écrire est très important… Certains aiment écrire dans des lieux publics, pour ma part je préfère le calme pour travailler sur mes manuscrits. Cela dit, j’aime les lieux publics pour prendre des notes, relire, griffonner des idées… regarder les gens 🙂
  • Un chat / des animaux : ça m’apaise de voir les miens dormir sur le rebord de la fenêtre. Parfois ils viennent squatter mes genoux, voire mon bureau ou même carrément mon clavier (là c’est plus compliqué d’écrire !). J’aime bien aussi observer les oiseaux sauvages qui viennent picorer les graines que je leur mets : il y a des dizaines de moineaux, des mésanges, des rouges-gorges et des pinsons. Des merles aussi, mais qui ne mangent pas (ils nichent dans la vieille cheminée de la maison). Tout ça se bagarre allègrement autour de la mangeoire, sous l’oeil blasé de mes chats-trop-nourris… 🙂
  • Un café / thé / boisson fraîche : pour tenir le coup pendant les longues sessions d’écriture (et même les courtes. Je n’ai pas besoin de choses à grignoter, en revanche, je ne suis pas une grignoteuse.

Avec tous ces outils d’écriture, difficile de dire que je ne suis pas équipée ! Et vous, quels sont vous outils pour écrire ? Dites-moi tout en commentaire !

10 réponses sur « Mes outils d’écriture »

Ooooh je ne savais pas qu’il existait des tables pliantes, il m’en faut absolument un *o*
Je ne sais pas si je suis une exception, mais je n’utilise jamais d’outils comme Scrivener. Je fais un plan détaillé et ensuite j’écris dans l’ordre de l’histoire, en général je n’ai pas besoin de logiciel pour ça. Cela dit, ça doit être bien pratique pour ceux qui aiment écrire dans le désordre !

C’est génial les tables pliantes, je ne quitte plus la mienne ! Sinon pour Scrivener, je suis un peu comme toi, j’écris de manière assez linéaire donc je n’ai pas forcément besoin d’un logiciel « scénique ». Mais d’un autre côté ça permet aussi de réagencer les scènes à la réécriture, ça peut être pratique.

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