Début septembre, j’ai démarré l’écriture du premier jet de mon neuvième roman, le tome 3 de ma saga des Lumières qui s’intitulera Les Lumières d’Amérique. Après avoir vécu la Révolution et ses prémices, mon héroïne Éléonore se retrouve en 1799 de l’autre côté de l’Atlantique. Ses aventures l’emmèneront jusqu’en 1815. Si vous connaissez un peu l’Histoire, c’est ce que les historiens appellent généralement la période napoléonienne. Mais notre Bonaparte national ne sera pas au rang des personnages principaux. Je vous dévoile cette semaine les coulisses de ce nouvel opus.
1800-1815, la période napoléonienne
Napoléon Bonaparte accède au pouvoir en novembre 1799, à l’occasion d’un coup d’État fomenté par ses soins et ses comparses. Le consulat ne durera pas longtemps, puisqu’en 1804, il se fait proclamer empereur et rétablit une organisation monarchique que la Révolution aura mis presque dix ans à renverser… Jusqu’en 1815, l’empereur passera la majeure partie de son temps en guerre, contre l’Angleterre, puis contre une bonne partie de l’Europe.
Comme je ne fais rien comme tout le monde, je n’avais absolument pas envie d’écrire un roman « sur » la période napoléonienne. Je voulais parler d’autre chose, en me disant qu’il s’était sûrement passé d’autres événements marquants pendant ce temps.
La réponse est oui, évidemment, mais la grande difficulté à laquelle je suis confrontée est la rareté de la documentation sur « autre chose » que les exploits de notre Napoléon national… Il a fallu que je ruse. J’ai essayé de trouver des micro-événements et surtout de changer de point de vue et d’angle pour pouvoir bâtir l’intrigue des Lumières d’Amérique.
Traverser l’océan Atlantique… et revenir ?
Au début du roman, Éléonore est en route vers l’Amérique (enfin, diront ceux qui ont lu les deux premiers tomes !). Car pour « éviter » de n’avoir que du Bonaparte dans l’arrière-plan historique, j’ai basé une partie de l’intrigue outre-Atlantique. Une partie seulement et je ne vous dirais pas pourquoi ni comment, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte !
En Amérique, le début du siècle est marqué par la vente de la Louisiane aux États-Unis par la France. À cette époque, la Louisiane n’a rien à voir avec l’État actuel : le territoire concerne d’immenses étendues longeant le Mississipi et le Missouri, jusqu’à la frontière canadienne. En réalité, les États-Unis vont quasiment doubler leur surface avec cette acquisition.
Cet événement va lancer en Amérique ce qu’on appelle la conquête de l’ouest. Jusqu’à présent, ces contrées sauvages, aux mains des Espagnols, n’étaient fréquentées que par des trappeurs et des Indiens. Les Américains vont lancer des campagnes d’exploration et de reconnaissance qui vont mener ensuite à la colonisation (avec les ravages que l’on sait sur la population indienne).
Mais, là aussi, difficile de trouver des sources générales sur la période précédant 1820. On a l’impression qu’il ne s’est rien passé avant ! J’ai été obligée de vraiment fouiner et trouver des micro-événements pour pouvoir tirer sur un fil me permettant d’exploiter des sources.
Les Lumières d’Amérique : d’une révolution à l’autre
En 1799, Éléonore quitte la révolution française moribonde. À Saint-Domingue, dans les Caraïbes, une autre révolution gronde, qui donnera naissance à la république d’Haïti en 1804. L’île a été le théâtre de nombreuses scènes dans les deux premiers tomes (et notamment dans Le Sang des Lumières), c’est donc logiquement que je m’intéresse aux événements haïtiens pour Les Lumières d’Amérique.
C’est surtout Olivier qui sera concerné, mais, encore une fois, je n’en dis pas plus ! Sur cet aspect, les sources sont plus nombreuses et la difficulté est là de faire le tri entre les informations. Car ce n’est pas un livre d’Histoire que j’écris, mais un roman historique !
J’espère que ces quelques explications sur le décor de mon prochain roman vous mettent en appétit. Si vous découvrez la saga, sachez que Le Vent des Lumières, le tome 1 est en promotion à 1,99 € en ebook jusqu’au 31 octobre. C’est le moment d’en profiter !