L’image vous sera peut-être tombée sous les yeux sur les réseaux sociaux : grâce à mes bonnes fées de Librinova, mon premier roman Le vent des Lumières a trouvé un éditeur traditionnel… Frédéric Thibaud, le directeur de City Editions a eu un vrai coup de coeur pour mon roman et c’est le début d’une nouvelle aventure pour Eléonore, direction la librairie !
C’est l’aboutissement d’années de travail, ponctuées d’abandons et d’espoirs, de joies et de déceptions aussi… J’écris depuis que j’ai 14 ans et quand on me demandait, au collège puis au lycée, ce que je voulais faire plus tard, je répondais : « écrivain ». Je me souviens encore avoir écrit dans mon journal intime de l’époque ma déception en découvrant que les écoles d’écrivains, ça n’existait pas… Alors, j’ai fait une école de journalisme (c’était ce qui se rapprochait le plus de l’écriture !).
Je n’ai jamais abandonné l’idée de publier un jour mes romans chez un éditeur (à l’époque, l’auto-édition n’existait pas vraiment). Je n’avais pas les moyens de publier à compte d’auteur et, de toutes façons, je partais du principe que si aucun éditeur ne me faisait confiance, c’est que mes romans n’en valaient pas la peine (oui, j’étais encore un peu naïve quant à la réalité du milieu de l’édition !).
La première version du Vent des Lumières doit dater de mes 16 ans et je l’avais fait lire à ma prof de français du collège, accessoirement prof d’histoire-géo et aussi animatrice de mon club théâtre. Elle est devenue une amie depuis… et je peux dire sans exagérer que Jeannine m’a vraiment accompagnée dans mes premières années d’écriture, me faisant découvrir aussi les livres absolument passionnants de Claude Manceron, Les hommes de la liberté…
J’ai continué à écrire, avec des pauses plus ou moins longues, le temps d’entrer dans la vie active, de faire des enfants, tout ça… 🙂 mais je n’avais jamais pu (ou voulu ?) terminer Le vent des Lumières. Un peu par manque de temps mais aussi par démotivation et l’impression que ça n’intéressait personne d’autre que moi…
Vers 2012-2013, j’ai commencé à publier en ligne les premiers chapitres sur un forum d’auteurs en herbe, surtout pour exorciser cette mauvaise impression et savoir si je devais continuer à écrire ou bien s’il fallait mieux passer à autre chose (si tant est que ce fut possible !). Et là, ce fut le choc : plusieurs dizaines de lecteurs ont avalé mes mots à une vitesse incroyable, lisant mes chapitres à peine publiés et réclamant à grands cris la suite et la fin du roman…
En 2014, je me suis dit qu’il fallait que je me donne un coup de pied dans le derrière et que je finisse ce satané roman historique. J’ai profité de mon inscription au Mooc Draftquest Ecrire une oeuvre de fiction pour remettre le nez dans mon histoire et dans l’Histoire. Le Mooc était clôturé par un concours, auquel j’envoyai mon manuscrit encore inachevé (même si je l’avais beaucoup avancé), en me disant que je n’avais aucune chance.
Et là, deuxième choc : Le vent des Lumières remporta le deuxième prix, avec les compliments du jury, littéralement emballé par mon histoire ! Mon prix consistait en la gratuité des frais de création de mon livre au format numérique sur la plateforme Librinova. Cette fois, je n’avais plus le choix : il fallait que je termine mon roman !
Ce fut chose faite en 2015, le roman est sorti en août et après un début timide, bénéficia d’une première vente flash sur Amazon en octobre qui le propulsa en tête du Top 100 (avec plus de 600 ventes en une seule journée). Mais ce qui m’intéressait surtout chez Librinova, c’était leur rôle d’agent littéraire : c’était Librinova qui s’occupait de prospecter des éditeurs en mon nom (moyennant une commission, évidemment). Certes, j’aurais pu le faire toute seule, mais en vieillissant ( 😀 ) j’ai compris que sans réseau, sans connaissances de ce milieu particulier, sans temps aussi, il était très difficile pour un auteur inconnu d’intéresser un éditeur. Les histoires à succès existent, certes, mais bon…
En faisant confiance à Laure et Charlotte, je ne doutais pas qu’un jour mon Eléonore séduirait un éditeur… mais j’espérais sans m’autoriser à y croire, pour ne pas être déçue (c’est un peu mon credo : ne pas trop attendre ni espérer, ça permet de ne pas tomber de trop haut…). D’ailleurs, ce fut long, d’abord parce que mon roman est… long (540 pages quand même !) et que le marché du roman historique est assez fermé. L’écriture nous apprend aussi la patience 😉 .
Enfin, un jour où tu ne t’y attends pas, tu lis dans ta boîte mail : « Offre d’édition !! » et tu sens ton coeur battre à cent à l’heure… Et puis tout s’accélère, « mon » éditeur me contacte pour me féliciter et me demander une première version informatique de mon manuscrit, puis je reçois les contrats, que je signe, après avoir déjà discuté de la couverture, des corrections et de tout ce qui va se passer « après »… C’est parti.
J’ai encore du mal à y croire, pour tout vous avouer.
D’ici l’été, Le vent des Lumières devrait donc être, cette fois, sur les rayons des librairies, publié par City Editions. Cette maison d’édition généraliste est basée en Normandie et mon roman sera au catalogue de la collection Terres d’Histoires : je trouve que cela lui correspond plutôt bien !
Voilà, c’est juste un rêve de toute une vie qui se réalise… Je vous donne rendez-vous ici pour la suite de mes nouvelles aventures… et si jamais ce n’est pas vrai, surtout ne me réveillez pas ! 😀 <3
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