Disclaimer : Les braconnages sont des phrases glanées au fil de mes lectures et notées pour leur sonorité, ou bien leur sens, ou bien leur poésie. Ou parfois pour tout ça à la fois…
- Un signe admirable que l’être humain trouve en soi la source de sa réflexion philosophique, ce sont les questions des enfants (…). Ils ont une sorte de génie qui se perd lorsqu’ils deviennent adultes. Tout se passe comme si, avec les années, nous entrions dans la prison des conventions et des opinions courantes, des dissimulations et des préjugés, perdant du même coup la spontanéité de l’enfant, réceptif à tout ce que lui apporte la vie qui se renouvelle pour lui à chaque instant ; il sent, il voit, il interroge, puis tout cela lui échappe bientôt.
- L’homme ne peut se passer de philosophie. Aussi est-elle présente, partout et toujours, répandue dans le public par des proverbes traditionnels, les formules de sagesse courante, les opinions admises (…) et surtout , dès les premiers âges de l’histoire, les mythes. On n’échappe pas à la philosophie.
- Cette marche en avant – qui est le sort de l’homme dans le temps – n’exclut pas la possibilité d’un profond apaisement, et même, à certains instants suprêmes, d’une sorte d’achèvement.
- L’origine de la philosophie c’est l’étonnement, selon Platon et Aristote (…). S’étonner, c’est tendre à la connaissance. Cet éveil s’accomplit lorsque nous jetons un regard désintéressé sur le monde, les choses et le ciel.
- « Souvent lorsque j’échappe à la somnolence du corps et que je m’éveille à moi-même, je contemple une beauté étonnante. » Plotin
- La divinité est conçue comme raison ou loi universelle, comme destin et providence ou encore comme architecte de l’univers.
- Nous ne pouvons savoir de Dieu que ce qui en a été révélé depuis les prophètes jusqu’à Jésus. Sans révélation, Dieu n’a aucune réalité pour l’homme. Dieu est accessible, non par la pensée, mais par l’obéissance de la foi.
- Si on ne peut pas prouver l’existence de Dieu, on ne peut pas davantage prouver son inexistence. Les preuves et leur réfutation ne montrent que ceci : un Dieu prouvé n’est pas Dieu ; il ne serait qu’une chose dans le monde.
- Les preuves (de l’existence de Dieu) montrent comme la pensée s’assure d’elle-même en faisant l’expérience du mouvement par lequel l’homme s’élève vers Dieu.
- Dieu n’est pas un objet de connaissance, il ne peut pas être dévoilé de façon apodictique. Dieu n’est pas non plus un objet de l’expérience sensible. Il est invisible. On ne peut pas le regarder, on ne peut que croire en lui.
- La philosophie ne donne rien, elle ne peut qu’éveiller, puis elle nous aide à nous souvenir, à consolider et à conserver ce qui est déjà en nous. Chacun comprend en elle ce qu’en somme il savait déjà.
- Philosopher, c’est prendre la décision de faire jaillir à nouveau en soi la force vive, de retrouver le chemin de son for intérieur, de s’aider soi-même par une action intime, dans toute la mesure de ses forces. Certes, ce qui prime dans la vie, sur le plan des réalités tangibles, ce sont des taches objectives, c’est de répondre aux exigences de chaque jour. Mais l’homme qui veut avoir une conduite philosophique refuse de se contenter de ces obligations immédiates.
- L’histoire devient le miroir de chacun : on y voit le reflet de ce qu’on est soi-même. L’histoire de la philosophie (cet espace où ma pensée respire) offre à notre propre recherche des modèles dont la perfection est inimitable. Elle nous apprend à interroger, par le récit des tentativesn des réussites et des échecs. Elle nous encourage en faisant voir la présence humaine de quelques-uns qui ont suivi leur chemin, fidèles à l’absolu.
- Chaque jour est précieux : un instant peut décider de tout.
- L’éternel ne nous est accessible qu’à travers la réalité présente. C’est seulement en empoignant le temps que nous atteignons le lieu où le temps s’éteint.
- Nous atteignons la vérité en pensant par nous-mêmes mais à condition de s’efforcer sans cesse de penser à la place d’autrui. Il faut découvrir ce qui est possible pour l’homme (…). On apprend à la connaître qu’en s’y donnant complètement avec le risque que ça comporte.
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