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3 idées reçues sur l’édition à compte d’éditeur

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Chez les auteurs et autrices, l’édition à compte d’éditeur est souvent perçue comme le Graal. Elle apporte une certaine reconnaissance, même si elle n’est pas très rentable pour l’auteur. Quelques idées reçues subsistent sur l’édition à compte d’éditeur. Je suis curieuse de savoir si elles font partie des vôtres !

L’éditeur fait votre promotion

La première des idées reçues sur l’édition, c’est que l’éditeur va s’occuper de votre communication. L’un des arguments qu’ont souvent les auteur et autrices pour préférer l’édition à l’autoédition, c’est que l’éditeur se charge de la communication. C’est vrai. Il possède souvent en interne un véritable service marketing, des attachés de presse qui s’occupent de contacter les médias et autres chroniqueurs littéraires, des publicitaires.

L’éditeur s’occupe de tous les aspects de la commercialisation du livre, depuis la création de la couverture jusqu’à l’envoi en librairie et la gestion des retours. Vous n’avez plus qu’à écrire.

Mais il ne faut pas oublier qu’une maison d’édition ne publie pas que votre livre. Elle a un catalogue à défendre et d’autres auteurs et autrices. En réalité, elle communique un peu sur votre livre, au lancement, puis passe au suivant.

Surtout, la maison d’édition communique en tant que maison d’édition. Ça donne des messages différents de ce que vous, auteur ou autrice, pourriez transmettre.

La leçon à en tirer : ce n’est pas parce que l’éditeur communique sur votre livre qu’il ne faut pas communiquer de votre côté en tant qu’auteur ou autrice. Les deux sont complémentaires.

D’ailleurs, aujourd’hui, beaucoup de maisons d’édition font aussi attention à la communauté que vous avez déjà si vous venez de l’autoédition ou de votre capacité à communiquer. C’est pour cela que de nombreux influenceurs ou influenceuses ont signé de beaux contrats !

L’éditeur est là pour voler votre texte ou le pervertir

La hantise de se faire voler son manuscrit empêche de nombreux écrivains à envoyer leur texte à un éditeur sans l’avoir protégé au préalable. « Ouiiii, mais si mon texte est plagié, tout çaaaa…. » 😄. J’en parle plus longuement dans cet article sur comment protéger son manuscrit.

Les cas de plagiat avéré sont quand même extrêmement rares (avec des auteurs inconnus, s’entend). Si votre texte est bon, quel est l’intérêt de l’éditeur de prendre le risque de le plagier ? C’est plus économique et moins risqué pour lui de vous proposer un contrat d’édition en bonne et due forme !

En envoyant son manuscrit à un éditeur, on accepte qu’il puisse intervenir dessus, pour l’améliorer et en révéler tout le potentiel. C’est justement le principe du travail éditorial et il s’effectue conjointement entre l’éditeur et l’auteur.

Le but de l’éditeur, ici, n’est pas de dénaturer votre texte ou de le « lisser » pour le faire entrer dans des cases. Bon, restons honnête : ça arrive quelquefois (rarement). Il existe aussi des éditeurs qui ne font aucun travail éditorial hormis les corrections d’usage (orthographe, grammaire, typo…).

Dans tous les cas, l’objectif de l’éditeur, c’est d’améliorer le texte, le fignoler, bref le sublimer. Parce qu’un bon texte se vend mieux (il n’est pas philanthrope, notre éditeur, hein !).

Une autre idée reçue à s’ôter de la tête : l’éditeur ne procède pas lui-même aux modifications sur le texte. Il ou elle propose les modifications à l’auteur ou l’autrice qui choisit de suivre la suggestion ou non. Lorsque j’ai publié mon roman chez Harlequin, mon éditrice a souligné plein de choses que j’étais libre de modifier ou non. Quand c’était non, il fallait que ça soit justifié et parfois on a échangé nos arguments, mais elle a toujours respecté mes choix.

L’édition obéit à une logique artistique et non commerciale

C’est la plus répandue des idées reçues sur l’édition. La maison d’édition a beau être engagée, éthique, voire élitiste, elle n’en reste pas moins une entreprise commerciale. Son but, c’est de vendre les bouquins qu’elle a au catalogue et de rentabiliser ses investissements. En signant un auteur ou une autrice, elle investit.

Certes, l’éditeur ou éditrice défend un projet éditorial, mais ce projet répond aussi à des impératifs économiques. Il faut que le livre soit rentable en termes de bénéfices (au minimum équilibrer les dépenses engagées). Mais, on y pense moins, il peut aussi être rentable en termes d‘image de marque. Une maison d’édition peut avoir tout intérêt à publier une sorte d’OVNI littéraire pour se faire remarquer.

La leçon à en tirer : lorsque vous soumettez votre manuscrit à une maison d’édition, essayez de penser en termes de rentabilité commerciale. Mettez de côté votre ego d’écrivain et mettez en avant que vous avez écrit un livre susceptible de (bien) se vendre.

L’édition à compte d’éditeur a des avantages, mais aussi des inconvénients. Il faut connaître les uns et les autres avant de faire votre choix. Sachez aussi que le temps de la maison d’édition est long (très long). Si vous visez l’immédiateté, privilégiez l’autoédition. J’espère que ce tour des idées reçues sur l’édition vous a plu. Et pour encore plus de conseils sur l’édition et la communication des auteurs et autrices, rejoignez les abonnés de la newsletter Comm’Un Roman !

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