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Mon astuce pour gagner du temps dans les recherches documentaires

Quand on écrit un roman ou un livre pratique, il faut souvent effectuer beaucoup de recherches. C’est la même chose pour rédiger des articles (je rappelle que je suis rédactrice web et print), des newsletters, mais aussi pour préparer des podcasts ou des vidéos. La documentation, c’est le nerf de la guerre. Mais c’est aussi ce qui peut vous faire sombrer dans les abysses de l’encyclopédie. Pour éviter ce naufrage, il faut aller à l’essentiel. J’ai la chance d’avoir une grande capacité de synthèse, mais j’utilise aussi des astuces pour gagner du temps dans mes recherches documentaires.

La synthèse, un « talent » qui s’apprend

J’ai beaucoup de facilité à synthétiser un document (parfois trop, même !). Généralement, je vais droit au but et ne m’encombre pas de grandes phrases littéraires, y compris dans mes romans. J’ai souvent du mal à digresser et je dois parfois me faire violence pour rajouter « de la matière » à mes scènes. En rédaction web et print, je rédige assez rapidement grâce à cette grande capacité synthétique.

La note de synthèse, un exercice instructif

Bonne nouvelle : l’esprit de synthèse, ce n’est pas un talent inné, mais quelque chose qui s’apprend. Je l’ai acquis et développé au cours de ma carrière d’attachée territoriale dans la fonction publique où l’une de mes missions consistait à produire des notes de synthèse pour aider à la décision des élus et de la direction. L’idée, globalement, c’est de donner la matière nécessaire au lecteur pour pouvoir se faire sa propre opinion afin de prendre une décision éclairée.

La note de synthèse, c’est aussi une épreuve dans de nombreux concours de la fonction publique. L’objectif est de synthétiser des dossiers de 40 à 60 pages en 4 ou 5 manuscrites… le tout en 3h. Autant dire qu’il fallait aller à l’essentiel et ne pas se perdre en route.

Ma technique pour synthétiser rapidement

Je n’ai rien inventé, cette technique est adaptée de la méthode de rédaction de note de synthèse (que l’on apprend pour préparer lesdits concours. Elle permet de gagner du temps dans les recherches documentaires pour écrire un article, un livre ou tout autre document.

  • Je commence par parcourir tout le dossier pour en prendre connaissance, sans lire. Je survole juste les titres, sous-titres et les introductions.
  • Ce scan rapide me permet d’écarter les documents qui me semblent non pertinents par rapport au sujet que je dois traiter.
  • Je fais une seconde lecture un peu plus attentive pour trouver le ou les documents synthétiques qui vont servir de base (il y en a toujours un, c’est ça la clé !). Souvent, ce sont des articles issus de revues de vulgarisation ou professionnelles, des articles d’encyclopédie, des fiches de révision ou ce genre de textes.
  • À partir de ces documents de « référence », je créé mon squelette de plan.
  • Ensuite, je rédige en étoffant et en complétant mes informations au fur et à mesure en utilisant les autres documents du dossier (par exemple les textes de lois, les articles juridiques ou des cas d’application).

Le secret, c’est de réussir à bien identifier les documents fiables et sur lesquels vous pouvez vous appuyer. Il faut privilégier les revues ou sites professionnelles et les sources brutes (pour les historiens, Gallica est votre ami !).

L’art de ne pas se perdre dans sa documentation

Vous allez me demander le rapport avec l’écriture de romans. Si l’objectif est différent, la méthode est la même. L’idée, c’est d’aller à l’essentiel.

Lire avec discernement

Quand je cherche une information ou de la documentation sur un sujet, je commence par compulser les différentes sources disponibles pour voir lesquelles sont intéressantes pour moi.

gagner du temps recherches documentaires
Deux des livres que j’ai parcouru pour préparer l’écriture de roman 10.

Le risque, c’est de se perdre dans toute sa documentation. On veut tout lire, tout noter, alors que ça ne sert à rien. Il faut cibler ses lectures, sinon on se retrouve avec trop d’éléments et on n’arrive plus à s’y retrouver.

La stratégie pour mes recherches documentaires

Pour ça, j’ai une stratégie en trois temps, pour mes romans :

  • je fais d’abord quelques recherches préliminaires en amont de l’écriture et même de la conception de l’intrigue, pour cerner l’époque, le lieu ou les grands événements, sans rentrer dans les détails
  • une fois que je me lance dans l’écriture, je limite au minimum les recherches documentaires (mon manuscrit est émaillé de « date à vérifier » ou « description à étoffer »), afin de rester dans le flux de l’intrigue
  • lors de la première relecture/réécriture, c’est là que je refais des recherches documentaires.

Là où je gagne du temps dans mes recherches, c’est que ma seconde salve de documentation est beaucoup plus efficace, puisque je sais exactement ce que je cherche et pour quelle raison.

Les recherches documentaires peuvent rapidement se transformer en piège pour les écrivains. Trop de documentation tue la documentation et on se retrouve submergé par les détails sans intérêt. Cette méthode inspirée de la note de synthèse me permet de gagner du temps dans mes recherches documentaires, mais aussi d’être plus efficace, notamment pour les romans historiques comme la saga des Lumières. Et si vous voulez découvrir d’autres astuces d’organisation pour écrivain, rejoignez-moi dans les Coulisses !

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