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Les erreurs à éviter en autoédition

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Publier en auto-édition, c’est la liberté et l’indépendance ! Mais ça veut aussi dire qu’on est tout seul à bord et que personne ne nous met en garde sur les erreurs à éviter en autoédition. Il y en a qui sont rédhibitoires et que mon collègue Jérôme a évoqué dans cet article, mais il en existe d’autres. Pour vous éviter des désillusions, voici une liste complémentaire à explorer. Et, je vous rassure : j’en ai fait aussi !

Ne pas faire corriger et relire son manuscrit

L’un des principaux défauts de l’autoédition est le manque de sélection éditoriale. Pas de filtre : n’importe qui peut publier n’importe quoi. Et parfois, ce n’est pas pour le meilleur des mondes ! C’est donc à l’auteur de jouer son rôle d’éditeur et de faire en sorte que son manuscrit soit le meilleur possible. Pour cela, il faut le relire et le corriger. Plusieurs fois.

Quand je parle de faire corriger, il ne s’agit pas seulement des fautes d’orthographe ou de syntaxe (il en subsiste toujours même chez les éditeurs !). Il faut aussi soigner la structure de l’histoire, les personnages, la narration. Là, c’est la bêta-lecture qui est essentielle, surtout pour un premier roman.

Avant d’envoyer votre manuscrit sur une plateforme d’autoédition, sur KDP ou ailleurs, assurez-vous que le livre « tient la route ». Vous vendrez ainsi un produit fini, travaillé, de qualité, qui ravira votre lectorat et lui donnera envie de lire d’autres livres.

Ne pas soigner le formatage et la maquette

Ce que j’aime dans le livre papier, c’est l’harmonie des pages, une police lisible, un texte bien agencé, aéré, agréable à l’oeil, sans parler du fond. Pour un ebook, j’aime que les sauts de page soient respectés, qu’on puisse lire les notes indépendamment du texte, qu’il y ait une table des matières…

Un livre auto-édité doit avoir une mise en page professionnelle, aussi professionnelle qu’un livre publié par une maison d’édition. Je vois du premier coup d’oeil le texte écrit sous word en calibri 12 aligné à gauche et sans alinéa, avec un interligne simple. Non seulement c’est moche, mais en plus c’est peu confortable à la lecture.

Si vous ne vous y connaissez pas en maquettage (je donne quelques pistes ici), formez-vous. Sinon, confiez ce travail à quelqu’un dont c’est le métier (graphiste-maquettiste), comme Jeanne Sélène ou Ingrid Goyet.

Négliger la couverture

Les lecteurs sont comme nous : pour choisir un livre, ils regardent d’abord la couverture, puis le résumé. Parfois, une ou deux pages à l’intérieur. Une couverture qui attire est importante, mais elle doit surtout être cohérente avec le contenu. La couverture est votre premier support de communication, ne la ratez pas.

Si elle promet une dark romance alors qu’il s’agit d’un polar historique, votre lecteur vous en voudra pour tromperie sur la marchandise. Là encore, faites appel à un professionnel pour la créer : il existe de nombreux graphistes et illustrateurs qui proposent ce service. Cela vous coûtera, certes, mais votre livre le mérite et ne passera pas inaperçu !

Ne pas communiquer

L’une des erreurs à éviter en autoédition est de penser que la publication du livre est l’aboutissement de la démarche créative. On publie son livre sur la plateforme d’autoédition et… on attend que ça se passe. Et, forcément, on ne vend rien.

Ne vous désolez pas d’avoir quelques ventes poussives si vous ne faites rien pour promouvoir votre ouvrage. Dans ce sens, un livre est un produit : si vous n’avez pas de stratégie pour le vendre, il restera inconnu (et vous aussi).

Dites-vous que la publication n’est pas la fin du processus : elle n’en est que le début. Une fois votre bouquin disponible sur Internet ou en librairie, tout commence. Vous devez faire votre promotion, communiquer sur votre livre, le faire connaître. C’est tout cela que je souhaite transmettre dans mon nouveau programme en cours de création : Objectif vendez vos 100 premiers exemplaires. Inscrivez-vous à la liste d’attente pour ne pas manquer son lancement !

Ne pas se remettre en question

C’est peut-être l’une des erreurs à éviter la plus subtile et la plus pernicieuse en autoédition. Ne pas se remettre en question, c’est ne pas accepter les remarques des autres : les lecteurs, les bêta-lecteurs, les autres auteurs. Ces retours peuvent être négatifs, mais constructifs. Si tout le monde vous dit que la fin de votre livre est bancale ou que vos personnages sont creux, il doit y avoir une raison.

Ne pas se remettre en question, c’est aussi tout prendre pour soi alors que c’est le livre qui est critiqué. Ou alors c’est se dire qu’on n’a aucun talent alors que le roman manquait juste de travail ou de relecture. Si un lecteur n’a pas aimé un livre, c’est son droit. Cela ne vous enlève pas celui de continuer à écrire et à publier.

Ne pas se remettre en question, c’est surtout ne pas avoir envie de changer sa façon de faire, sous prétexte qu’on est un « artiste » et que le monde méconnait votre génie. Non. Écrire, c’est un métier, publier aussi. Soyez professionnel dans votre pratique si vous souhaitez qu’on vous considère comme un pro.

L’auto-édition, c’est super pour être libre et indépendant, mais faites attention. Vous devez éviter ces erreurs pour que vos textes soient au top et ne déçoivent pas les lecteurs et lectrices. La crédibilité de l’autoédition et la vôtre sont en jeu !

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