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[Braconnages] Entretien avec Peter HANDKE

Disclaimer : Les braconnages sont des phrases glanées au fil de mes lectures et notées pour leur sonorité, ou bien leur sens, ou bien leur poésie. Ou parfois pour tout ça à la fois…

  • Je crois que c’est l’espace qui créé les phrases – regardez la littérature russe ou américaine : ça donne envie de vivre dans un grand pays.
  • Je lis beaucoup pour me concentrer et me purifier. Pour me sentir à la fois transparent et fort.
  • Grâce à René Char, je me suis aperçu que je n’avais pas appris à lire ; j’avais tendance à dévorer les pages au lieu de ralentir en contemplant une simple combinaison de mots.
  • Ecrire pour ouvrir le regard. Parfois, on veut seulement éclaircir un problème : il faut le contourner avec les phrases, comme ça on dessine le problème.
  • C’est avec Virgile, Holderlin et Char que j’ai vraiment appris à lire, à voir. C’était comme entrer à l’intérieur d’une montagne et découvrir qu’il y a une autre lumière : la lumière du langage.
  • L’allemand est une langue magnifique, mystique, très précise, dangereuse. On peut vraiment se perdre.
  • Je corrige parfois jusqu’à perdre le rythme du premier (tra)jet. Quand je change trop,  c’est affreux. Je ne vois plus la lumière. Je suis trop près des mots. Je suis dévoré par les mots. Il n’y a plus d’air. Mais Flaubert et d’autres ont déjà trop parlé de cette impuissance pour que j’en rajoute.
  • Quand j’écris, je fais, en même temps que le mien d’ailleurs, le procès aux personnages, mais à la fin, il faut les acquitter. Je n’ai pas du tout envie de condamner dans l’écriture.

Une réponse sur « [Braconnages] Entretien avec Peter HANDKE »

[…] Le film est peu connu et je l’ai découvert grâce à U2, car le groupe a écrit et interprété la chanson de la suite (Si loin, si proche). Le clip de la chanson « Stay ! (fareway, so close) » m’a donné envie de voir le film et comme j’aime bien faire les choses dans l’ordre, j’ai commencé par voir Les ailes du désir. Lorsque je l’ai vu, les images m’ont rappelé des souvenirs et je me demande toujours si on n’a pas vu un extrait en cours d’allemand au collège ou au lycée car les premières phrases du film ont sonné dans mon oreille comme si je les avais déjà entendues. C’est un film très lent, très poétique, un peu surréaliste et mélancolique. Je ne suis pas très « film d’auteur », mais celui-là m’a vraiment marquée. Je pense que cet univers m’a un peu (beaucoup ?) inspirée lors de la réécriture d’Oraison pour une île. C’est aussi à cette occasion que j’ai découvert l’auteur Peter Handke. […]

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