Quand on pense communication d’auteur, on pense au blog et aux réseaux sociaux, mais pas forcément à la newsletter (ou infolettre chez les Québécois). Pourtant, la newsletter est un outil très intéressant pour les auteurs et autrices, à condition de ne pas se tromper d’objectif et d’être régulier. Je vous donne quelques clés pour créer votre newsletter d’auteur ou d’autrice.
Définition de la newsletter d’auteur
Une newsletter n’est autre qu’un message ou email que vous envoyez à une liste de personnes qui se sont inscrites pour les recevoir. Vous y écrivez ce que vous voulez, vous l’envoyez au moment où vous voulez et les gens la lisent quand ils veulent. Le gros avantage : vous n’êtes tributaire d’aucun algorithme et la liste vous appartient.
Évidemment, vous n’utilisez pas pour cela votre logiciel de messagerie habituel et vous ne devez pas saisir manuellement l’adresse de tous vos abonnés. Il existe des sites spécialisés qu’on appelle souvent « solutions d’emailing ». Voici les principaux :
- MailerLite (celui que j’utilise)
- SendinBlue
- MailChimp
- ConvertKit
- System.io
- …
La liste n’est pas exhaustive. Ces plateformes vous permettent plusieurs choses :
- récupérer les adresses emails des personnes qui souhaitent s’abonner et leur permettre de se désabonner à tout moment
- rédiger et envoyer les newsletters
- analyser les statistiques (qui ouvre les messages, clique sur les liens, à quel moment, etc.) pour adapter votre newsletter si besoin.
L’utilité d’une newsletter d’auteur ou d’autrice
La newsletter peut servir à plein de choses :
- prévenir vos abonnés de la parution de votre nouveau livre
- les tenir informés de l’avancée de votre manuscrit en cours
- partager vos doutes, vos réflexions, vos états d’âmes en ce qui concerne votre livre
- leur demander leur avis sur une couverture, un résumé, voire le sujet de votre prochain roman !
- recruter vos futurs bêta-lecteurs…
La liste est infinie. La newsletter est une mine inépuisable pour communiquer sur votre activité d’auteur et vos livres.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que confier son adresse mail à quelqu’un pour recevoir des messages, c’est une marque de confiance que vous ne devez pas décevoir. Sinon, vous risquez de voir la personne se désabonner.
C’est pourquoi je vous recommande de ne pas envoyer de newsletter uniquement pour vendre vos livres. Ce type de message ne doit représenter que 20% de vos envois. Le reste, ça doit être de la communication autour de vos livres, l’univers, les coulisses, etc. Un peu comme la mienne (à laquelle vous pouvez vous inscrire ici !).
Les facteurs de réussite d’une newsletter
Trouver des abonnés
Souvent, les auteurs me disent : « j’ai créé une newsletter, mais je n’ai que 10-15 abonnés, ça ne sert à rien ». C’est le gros problème des infolettres : pour qu’elles soient efficaces, il faut des abonnés.
Pour inciter les gens à s’abonner à votre newsletter, il y a plusieurs techniques :
- intégrer un lien vers le formulaire d’inscription à la fin de votre livre (en numérique c’est encore plus simple)
- créer des formulaires sur votre site internet ou blog si vous en avez un
- mettre le lien d’inscription dans vos profils de réseaux sociaux (instagram, facebook, pinterest…).
Surtout, il ne faut pas oublier de… communiquer sur l’existence de cette newsletter, régulièrement, sans avoir peur de rabâcher. Faites des posts sur les réseaux sociaux et parlez-en souvent dans vos articles de blog !
Soigner sa communauté d’abonné·es
La newsletter n’est pas un outil pour obtenir de la visibilité, mais pour fidéliser des lecteurs. La vraie raison d’être d’une newsletter, c’est de construire une communauté de lecteurs et lectrices. Ce sont des personnes qui ont aimé vos livres ou qui sont intéressées par votre univers. Vous allez me dire : à quoi ça sert, puisqu’ils ont déjà acheté mon livre, la plupart du temps ? D’abord parce qu’ils achèteront sans doute le prochain, s’ils ont aimé le premier. Et ensuite parce que les abonnés sont vos meilleurs ambassadeurs et qu’ils peuvent recommander vos livres autour d’eux.
Jouez sur l’aspect communauté en mode « fan-club » en réservant des infos inédites à vos abonnés. Par exemple, mes abonnés ont eu la primauté de la couverture de mon prochain roman, avant qu’elle ne soit dévoilée sur le blog. Je leur ai aussi proposé un concours rien qu’à eux. C’est tout bête, mais leur faire sentir qu’ils sont privilégiés est un élément important.
Trouver le bon rythme
Il n’y a pas de rythme meilleur qu’un autre pour l’envoi d’une newsletter. Tout dépend du temps que vous avez à y consacrer et surtout de ce que vous avez à dire. Envoyer un message toutes les semaines pour répéter la même chose risque d’être contre-productif. Au contraire, si vous avez tendance à être bavard·e, préférez une newsletter courte avec une info chaque semaine plutôt qu’une loooongue une fois par mois.
En général, je conseille aux auteurs de commencer par une périodicité mensuelle. Cela permet d’avoir suffisamment de matière et de ne pas avoir l’impression de passer son temps à rédiger des newsletters. Ensuite, si vous sentez que c’est trop long, passez à une newsletter tous les 15 jours ou même une fois par semaine.
Les seules choses que je déconseille, c’est :
- d’envoyer une infolettre uniquement quand vous avez un lancement ou une promotion sur un livre (c’est le genre de newsletter publicitaire qui incite au désabonnement immédiat)
- de ne pas avoir de périodicité définie (c’est-à-dire que vous envoyez un mail de temps en temps quand vous y pensez). Vous passez à côté de l’effet communautaire de la newsletter et vos abonnés seront moins engagés. Si vous n’avez rien à dire dans l’infolettre, mieux vaut ne pas en avoir du tout.
Dans tous les cas : testez ! La périodicité, les thèmes, la forme,… et trouvez ce qui vous convient le mieux, à vous et à vos abonnés.
En marketing, on considère souvent que la liste email est le meilleur moyen de vendre. Mais la newsletter s’utilise avec doigté pour ne pas risquer de faire fuir vos abonnés ! Vous utilisez ce type d’outil ou pas du tout ? Qu’est-ce qui vous pose problème avec la newsletter ?
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