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Correspondance

Correspondance : nom féminin 1. Rapport de conformité, d’analogie, de symétrie. 2. Echange régulier de lettres entre deux personnes. J’aime l’ambivalence du mot : correspondre = se correspondre ?Lire la suiteCorrespondance

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[Braconnages] Lambeaux / Charles JULIET

Un livre admirable, dont la lecture a accompagné un séjour à Belle-Île. Je me souviens encore de l’impression à la fois dérangeante et magnifique d’avoir le sentiment de me lire à travers ce livre, de me comprendre en lisant les phrases. Comme écrites pour moi, écrites pour me traduire en mots ce que je ressentais. Au-delà de ça, Lambeaux résonne comme une longue mélopée scandée page après page, lancinante, sans doute à cause du phrasé particulier des paragraphes et l’emploi du tutoiement systématique. C’est aujourd’hui un livre-refuge, comme Rilke.Lire la suite[Braconnages] Lambeaux / Charles JULIET

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Ecrit tue rage

Comme il parait que « le manuscrit par la Poste », ça marche, je continue à envoyer, de temps à autre mon roman chez quelques éditeurs (un ou deux par mois, pas plus, parce que, mine de rien, ça pèse lourd, mon bazar). Pendant ce temps-là, j’apprends que ledit roman, envoyé « pour voir » au Concours international littéraire d’Arts et Lettres de France (sis à Bordeaux), a reçu le Premier Accessit dans la section roman… Le premier étonnement passé, je me dis que finalement ma prose doit avoir quelque valeur, compte tenu qu’en plus, sur mes dix premiers refus d’éditeurs, sept l’ont été…Lire la suiteEcrit tue rage

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Lettres à un jeune poète / Rainer Maria RILKE

Personne ne peut vous conseiller ni vous aider, personne. Il n’est qu’un seul moyen. Rentrez en vous-même. Cherchez la raison qui, au fond, vous commande d’écrire (…) reconnaissez-le face à vous-même : vous faudrait-il mourir s’il vous était interdit d’écrire ? (et si c’est oui) alors construisez votre vie selon cette nécessité ; votre vie jusqu’en son heure la plus indifférente, la plus infime, doit se faire signe et témoignage de cette pensée. Si votre quotidien vous parait pauvre, ne l’accusez pas ; accusez-vous vous-même de n’être pas assez poète pour en appeler à vous toutes les richesses ; car…Lire la suiteLettres à un jeune poète / Rainer Maria RILKE

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Liste de trucs fous

Il y a une scène que j’aime beaucoup dans le film de Clint Eastwood Un Monde Parfait : celle où Kevin Costner demande au petit garçon qu’il a pris en otage de lui faire la liste de toutes les choses folles qu’il aurait voulu faire et qu’on lui a interdit. Et pendant que Costner conduit, le gamin d’écrire avec application en tirant la langue des choses aussi simples que « faire des montagnes russes » ou aussi farfelues que « aller sur la Lune ». ça a l’air simple, comme ça. Aujourd’hui, je me suis dit que j’allais faire, moi aussi, une liste de…Lire la suiteListe de trucs fous

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Soulages et le noir de la lumière

Les puristes conseillent de ne visiter un musée que pour deux ou trois œuvres dont on sait qu’elles s’y trouvent. Et de snober toutes les autres en attendant de tomber sur celle qu’on cherche. C’est compter sans le hasard. Sans l’émerveillement de l’œil, le choc d’un tableau croisé au détour d’une salle à priori anodine. La galerie des collections permanentes de Beaubourg est ainsi faite qu’elle entrecroise dans un même champ de vision des œuvres très différentes et l’on peut s’amuser à passer de l’une à l’autre au gré des regards perdus. Je crois traverser un couloir sans intérêt pour…Lire la suiteSoulages et le noir de la lumière

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Inachevés

On ne termine jamais vraiment les choses ; c’est leur côté inachevé qui les rend d’ailleurs souvent intéressantes, vivantes. Le fini statique effraie par son irrémédiabilité. C’est comme ces villes qu’on visite des dizaines de fois sans jamais en être blasé, parce qu’il y a toujours du neuf, du différent. Et parce que l’oeil qu’on y traîne change aussi. Mes souvenirs parisiens finissent par tenir du kaléidoscope vivant et inachevé tant que je pourrais y ajouter des images. Si ma mémoire était un appareil photo, je me ferais volontiers Doisneau pour immortaliser l’anodin pourtant unique de moments indéfinis. L’esplanade du…Lire la suiteInachevés

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Tableau verbal d’un nu

Juste un souffle, au départ ; même pas un effleurement. Juste l’esquisse du geste, l’esquisse de l’apposition de la main sur la peau nue. Même pas une caresse. A peine un frôlement. Surtout, ne pas toucher ! Les doigts suivent la courbure d’une épaule, la rondeur incurvée d’une nuque, à un centimètre de l’épiderme, comme si un champ magnétique tenait à distance la main étrangère. Il y a juste la tièdeur des deux peaux qui s’appellent l’une l’autre, jusqu’à ce que la chaleur devienne frisson. Les mains entourent le corps, comme un géomètre pose des jalons, des repères pour tracer…Lire la suiteTableau verbal d’un nu

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Quand Mozart me met hors du monde…

Sortie de l’opéra, à l’approche de minuit – dixit l’horloge du beffroi de l’hôtel de ville. Je suis euphorique et en même temps j’ai envie de pleurer. Dès les premières mesures du Nozze di Figaro de Mozart, j’étais émue… Je les ai tellement écoutées que de les entendre, là, « pour de vrai », résonner sous la voute de la petite salle de l’opéra me met dans un état second. Je suis heureuse et une émotion me serre le coeur. Bonheur qui se transforme en tristesse, cette tristesse qui vous prend à la fin des choses qui se terminent. Curieusement, la plénitude…Lire la suiteQuand Mozart me met hors du monde…

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Métaphysique du sexe / Julius EVOLA

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