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Roman : La dernière mi-temps

La dernière mi-temps est un roman de jeunesse, entamé à l’adolescence et terminé en 1998, après la Coupe du Monde de football (ce qui explique la dédicace). Il est plein de défauts, trop court pour être un roman et trop long pour une nouvelle (à mon avis), mais je l’affectionne particulièrement car il reflète des thèmes qui me touchaient alors : la passion et la façon de la gérer et… le foot (eh oui, j’étais une fervente supportrice…).Lire la suiteRoman : La dernière mi-temps

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A 33 mètres au-dessus de la mer…

La chapelle Saint-Michel, minuscule, se dressait sur un monticule étroit à vingt-six mètres au-dessus du niveau de la mer, comme un défi à Dieu et aux éléments. Le soleil commençait à se griffer de noir  derrière les arbres en dessinant de grandes ombres sur le chemin qui s’accidentait, parsemé de gros blocs rocheux formant un escalier. » Oraison pour un Ange. La chapelle culmine en fait à 33 mètres, mais c’est bien « comme un défi à Dieu et aux éléments ». Je ne pensais pas si bien écrire lorsque j’ai écris ces mots. Là-haut, on se sent intouchable, on domine presque le…Lire la suiteA 33 mètres au-dessus de la mer…

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Parler d’îles

Je nourris depuis assez longtemps de faire mon « tro breiz » à moi : aller sur toutes les îles de l’Atlantique, m’en nourrir, écrire sur elles – et à propos d’elles aussi. Faire de chacune d’elles un théâtre, à moins qu’elles ne soient, chacune à leur manière, le personnage principal d’histoires entrelacées. Moi aussi j’aime les îles pour cette barrière qu’elles mettent entre le monde et elles : sans bateau, pas d’île. Peut-être pour ça qu’Oléron m’a un peu « échappé ». Le trajet vers l’île, comme une vraie coupure. Et qui rend aussi l’accès à l’île purement volontaire : tu n’arrives pas sur…Lire la suiteParler d’îles

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Envies de mer

Il ne fait toujours pas très beau mais tant pis. J’ai envie de mer… encore une semaine à attendre. Peut-être que je vais commencer les bagages pour les vacances, histoire de me « mettre dedans ». Souffler, décompresser, s’asseoir sur une langue de sable et se perdre au-delà de la limite entre ciel et mer, ponctuée de voiles blanches, de vagues imperceptibles au large contre des rochers perdus et d’oiseaux de mer. Déployer mes ailes et me laisser porter par le vent iodé, regarder la terre de là-haut, se poser quelquefois, juste pour reprendre des forces et mieux repartir. Pas forcément très…Lire la suiteEnvies de mer

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« Vous ne bloguez plus ! »

J’ai reçu il y a quelques jours un mail (sans doute automatique) de l’hébergeur de ce blog me disant gentiment « Vous ne bloguez plus ! », cherchant à savoir si cette désaffection était due à des désagréments quant au site lui-même. Cette attention -pour marketing qu’elle soit- m’a fait sourire avec indulgence et j’ai failli répondre (mais est-ce qu’on répond à un robot ?) à la charmante interpellation. Non, non, je n’ai pas de griefs techniques à faire à mon hébergeur : je ne blogue pas en ce moment tout simplement parce que je n’écris pas beaucoup non plus. Je profite…Lire la suite« Vous ne bloguez plus ! »

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16h – Clémence

Tout ce qui l’intéressait, c’était de LA revoir. Une fois, juste une. Cela faisait trois jours qu’on lui demandait de se justifier pour quelque chose qu’il avait fait sans réfléchir. Il savait de toutes façons qu’il n’avait aucune excuse. Comment expliquer à des gens biens portants qu’il avait tiré une balle sur son meilleur ami parce qu’il avait eu la mauvaise idée de dire qu’il trouvait sa copine très à son goût ? Paul savait bien que François ne tenterait jamais rien avec Clémence. Mais voila, Paul était jaloux. Alors oui, il avait tiré. Oui, il l’avait fait de sang-froid. Non…Lire la suite16h – Clémence

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Dans le scriptorium / Paul AUSTER

Les photographies ne mentent pas, mais elles ne racontent pas non plus toute l’histoire. Elles ne font que rendre compte du temps qui passe, des signes extérieurs. Là se bornent à présent mes désirs. Me tenir debout en plein air et voir le ciel immense et bleu au dessus de moi, contempler une dernière fois l’infini hurlant. Sans lui, nous ne sommes rien, et le paradoxe, c’est que nous, les chimères du cerveau d’un autre, nous survivons au cerveau qui nous a fabriqués, car une fois lancés dans le monde, nous continuons à exister à jamais et on continue à…Lire la suiteDans le scriptorium / Paul AUSTER

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La création du monde / Jean D’ORMESSON

Un monde tourne dans ma tête. Il me fait souffrir comme un damné. Je n’ai pas d’autre choix : il faut que je raconte à quelqu’un – ou peut-être seulement à moi-même – ce que je sais des aventures de l’être et de l’ordre des choses. Je cède malgré moi à la nécessité. Les hommes se débattent dans les ténèbres. Ils ont le droit d’être instruits des mystères dont ils sont les jouets. Chaque jour, désormais, dans ce cahier d’écolier, j’écrirai quelques mots pour éclairer mes gouffres qui sont aussi les vôtres. La science remonte jusqu’aux premières secondes de l’univers,…Lire la suiteLa création du monde / Jean D’ORMESSON

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La note sensible / Valentine GOBY

J’entrais dans ce moment où la pensée, épuisée, ne peut s’attacher à rien. Elle vagabonde, glisse d’une image à une autre, et semble s’évanouir. Je tombais dans le sommeil. J’étais à la lisière du rêve. Tout s’est joué dans ces quelques secondes d’hésitation. Pousser ou tirer le verrou, quelque part entre la peur et le désir. L’air frémissait du frottement des cordes, il y avait une tension sonore semblable aux minutes qui précèdent l’orage en été, un bourdonnement intense mêlé de cris de frayeur, un grondement venu du fond de la terre ; et tout à coup, comme de grandes…Lire la suiteLa note sensible / Valentine GOBY

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La treizième mort du chevalier / Daniel PICOULY

Je te rencontre à chaque détour de pensée. L’impression d’avoir, toute ma vie durant, fait un semis de toi qui lève aujourd’hui sous chacun de mes pas. Vous trouvez que le temps file, mais vous l’accélerez d’impatience, alors qu’il vous faudrait l’apaiser, le retenir. Le temps se prend en quarte, Chevalier. Jeanne ! ô Jeanne ! Si tu n’avais ton âge à peine et moi la peine du mien. Si ma douleur se soustrayait de moi. Si ton ardeur s’ajoutait à la mienne. Si… Ce calcul est vain, Chevalier. le coeur est un enfant rebelle aux leçons de l’arithmétique. Acheter…Lire la suiteLa treizième mort du chevalier / Daniel PICOULY