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Bilan de mon Nanowrimo 2016

Vous le saviez peut-être (ou pas !) : en novembre, c’est le mois du NaNoWriMo, le challenge international d’écriture de roman (en anglais dans le texte : National Novel Writing Month). Le but : écrire 50 000 mots en un mois. C’était ma deuxième participation en 2016 : petit bilan.

L’année dernière, pour ma première participation, j’avais remis sur le métier un tout début de roman jamais terminé et qui se passait à Brocéliande. J’ai terminé le Nano avec quelques jours d’avance avec le premier jet de ce qui allait devenir Les ombres de Brocéliande, sorti il y a une semaine…

J’avais apprécié cette expérience, au départ convaincue que je n’étais pas faite pour les contraintes de temps. En réalité, j’ai découvert que l’objectif d’écrire 1667 mots en moyenne par jour pendant un mois pour atteindre les 50.000 fatidiques était très motivant (en tout cas pour moi !). J’étais très contente également d’arriver au bout d’un premier jet car cela faisait très longtemps que je n’avais pas réellement écrit une nouvelle histoire (depuis Le vent des Lumières, j’étais surtout en phase de réécriture d’anciens premiers jets).

Mes objectifs

Cette année, j’avais « réservé » pour mon Nano le lancement d’un gros chantier : la suite du Vent des Lumières, réclamée à corps et à cris par mes nombreux lecteurs ! Même si je m’étais dit que je ne ferai pas de suite car un roman historique demande vraiment beaucoup de travail, l’envie est finalement née tout au long de 2016 et notamment devant le succès du livre.

Mon projet était donc d’arriver à faire la moitié du futur premier jet du roman. En effet, Le vent des Lumières fait 110 000 mots et je projette donc que la suite en fasse à peu près autant. L’objectif était de lancer l’écriture puis de continuer les mois suivants (décembre, janvier, février) à un rythme moins soutenu.

Mes résultats

Autant le dire tout de suite puisque ce n’est pas un secret : j’ai rempli l’objectif haut la main puisque j’ai bouclé mes 50 430 mots le 29 novembre (jour de la sortie des Ombres de Brocéliande, tout un symbole !).

Mon rythme d’écriture a été assez régulier : je n’ai pas eu de jours sans écriture, même si parfois je ne validais qu’une centaine de mots, j’essayais de me rattraper les jours suivants ou le weekend.

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Ce que j’en ai retiré

Je vous avoue que je n’étais pas très confiante, au départ, car me replonger dans l’écriture d’un roman historique est une autre paire de manches… Mais comme j’y pensais déjà depuis plus d’un an, les choses avaient eu le temps de « mariner » dans ma tête, même sans avoir rien écrit : je voyais mes personnages, des scènes, des expressions, sans les noter forcément au fur et à mesure mais plutôt en vivant avec, comme quand on se souvient d’images qui nous ont marqué. J’ai compris l’importance de cette phase de maturation préalable (qui est très bien expliquée dans l’article de Kanata).

J’ai commencé à jeter un plan au mois d’octobre 2016, avant même d’avoir écrit le moindre mot : c’était la première fois que je procédais ainsi (j’ai toujours commencé mes romans sans plan préalable). Je pense que j’avais besoin de me rassurer mais aussi de fixer la chronologie historique (la période de la Révolution Française est extrêmement riche et dense !).

L’inconvénient majeur, je m’en suis rendue compte au fur et à mesure de mon écriture, c’est que j’avais bien balisé le contexte historique mais finalement très peu l’intrigue dramatique. Or, Eléonore n’allait pas se contenter de traverser la Révolution sans aléas, sans anicroches ni rebondissements ! J’avais bien un semblant d’intrigue mais elle s’est révélée trop faible pour « porter » le roman : en fait j’étais trop collée au déroulement des événements historiques.

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La documentation : un appui… mais un piège aussi !

J’ai donc eu un gros moment de doute alors que j’en étais à peu près à la moitié du Nano. C’est arrivé aussi en même temps que le retour d’un de mes bêta-lecteurs sur Les ombres de Brocéliande, qui touchait aux défauts de construction du roman (oui, oui, il y en a !) : pas facile à encaisser, d’autant que les remarques étaient entièrement justifiées, mais j’ai décidé d’aller de l’avant. Cela m’a servi aussi de catalyseur pour le Nano : il fallait absolument que je construise mieux mon intrigue dramatique AVANT de me lancer dans les événements historiques. Il manquait notamment un conflit majeur pour asseoir l’évolution des personnages et ce conflit ne pouvait pas être « seulement » la Révolution.

J’ai donc mis en pause l’écriture un ou deux jours et ai effectué un intense brainstorming avec Fanfan, mon amie graphiste (que je remercie encore une fois ici). Après une longue discussion, un peu en mode ping-pong (elle posait des questions, je répondais), je me suis peu à peu affranchie du contexte pour imaginer réellement ce qui arrivait à Eléonore… En fait, on a fini par littéralement « raconter son histoire ». J’ai réussi, à partir de là, à construire une intrigue (encore imparfaite) mais qui m’a dès lors servi de guide pour repartir dans mon écriture.

Cela étant, au fil de l’écriture, des situations, des choses ont évolué (et évolueront encore) sur cette intrigue. Mais j’ai tout de même les grandes lignes des rebondissements et des résolutions.

De cette nouvelle expérience, je sais maintenant qu’il faudra que je commence par imaginer mon histoire, sans forcément en planifier tous les détails, avant de commencer à écrire. En fait, c’est comme quand je voyage : j’aime bien savoir où je vais, mon point de chute. Le chemin pour y arriver, en général, je pose des étapes indicatives mais et j’improvise en cours de route 🙂

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Ce pourrait être Eléonore et Olivier, à Versailles…

Et maintenant ?

Ces 50 000 mots sont loin de signer la fin de mon premier jet. J’aimerais arriver au moins au double (pour être dans le même volume que Le vent des Lumières). Cependant, si j’en crois mon plan, avec mes 50 000 mots j’en suis à peine au tiers de mon intrigue ! Cela dit, je pense que (comme pour le premier volet), je suis un peu trop loquace sur l’Histoire… Je vais donc avoir un gros travail de réécriture et d’élagage une fois que j’aurais terminé mon premier jet.

L’objectif immédiat est de poursuivre l’écriture pour arriver à un premier jet final (c’est à dire que l’intrigue est arrivée au terme que je lui ai fixé). Puisque les dates ont un effet motivant sur moi, je me donne jusqu’au 1er mars pour y parvenir.

Ensuite, il y aura réécriture, corrections, etc etc. Je ne me suis pas fixée encore de date pour la publication : j’ai envie de prendre le temps de travailler correctement ce roman (l’expérience récente sur Les ombres de Brocéliande m’a appris qu’il fallait laisser du temps entre la bêta-lecture et la publication, suffisamment en tout cas pour reprendre ce qu’il y a à reprendre – et je remercie Stéphane pour m’en avoir fait prendre conscience ! 🙂 ).

En tout cas, je ne pense pas que le roman sortira avant 2018, je m’en excuse d’avance auprès de mes fans… Mais c’est aussi parce que j’ai un autre projet d’écriture pour 2017. Je vous en parle très bientôt ! 😉

En attendant, je vous invite à vous promener sur mon tableau Pinterest « XVIIIème » où j’épingle déjà des décors, costumes et autres portraits !

 

4 réponses sur « Bilan de mon Nanowrimo 2016 »

Je suis un peu dans la même situation ! J’ai souvent du mal à écrire sans avoir préparer une intrigue au préalable ! Impossible pour moi d’écrire sans un chapitrage précis de mon projet en cours ! En tout cas, bravo pour a Nanowrimo !

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