Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé un billet « regard d’un auteur ou d’une autrice sur sa communication ». Ce portrait d’Amélie Haurhay est particulier pour moi, car Amélie est l’une des premières autrices à avoir bêta-testé mon accompagnement Comm’Un Auteur. Depuis, elle continue à m’écrire pour m’informer de ses avancées en la matière ou pour me poser des questions. Et elle m’aide à réfléchir à ma nouvelle formation pour aider les auteurs et autrices à vendre leurs livres.
Amélie m’avait contactée, car elle avait besoin de définir sa stratégie globale de communication et de trouver son identité d’autrice. Son problème majeur résidait dans la multiplicité des genres dans lesquels elle écrit : comment trouver de l’unité dans tout ça ? Le chemin parcouru ensemble lui a permis de trouver son fil conducteur et elle mène désormais sa barque de manière plutôt réussie. Vous pouvez la retrouver sur son site Internet, mais aussi sur Facebook, Instagram et Pinterest.
Amélie Haurhay, autrice aux multiples facettes
Peux-tu te présenter ?
Je suis Amélie Haurhay, j’ai 45 ans, je suis autrice depuis près de 10 ans. Je suis aussi cheffe d’entreprise depuis 5 ans et je gère un magasin bio dans la Somme. Cette activité m’occupe énormément tout le long de la semaine. Je suis donc autrice le midi (pendant la pause déjeuner) et les après-midi du week-end. Les soirées en semaine sont consacrées à ma communication.
Parle-nous de ton dernier livre paru
Mon dernier roman paru s’intitule Julia et Mrs Carpenter, sorti en octobre 2021. Il s’agit de mon troisième roman. À travers l’histoire d’amitié qui se noue entre une Française trentenaire et une Anglaise octogénaire, il raconte la perte d’êtres chers, les passés qu’on fuit, le pardon, la transmission. Et la façon de se reconstruire… Le tout dans l’atmosphère paisible de la campagne du Pays du Coquelicot, dans la Somme, l’endroit où je vis depuis plusieurs années.
Julia et Mrs Carpenter est mon premier roman en littérature contemporaine, au cœur d’une bibliographie surtout marquée par différents genres en imaginaire. D’ailleurs, mon prochain roman, actuellement en cours de correction, m’entraîne à nouveau dans les littératures de l’imaginaire : je change complètement d’atmosphère avec une trilogie young adult post-apocalyptique.
Quelle étape préfères-tu dans ton activité ?
Je vais tricher en citant deux étapes : celle de préparation à l’écriture et celle de la promotion de mes livres.
Dans la préparation, ce qui me plaît le plus, c’est l’explosion d’idées quasi permanentes. Une fois que la première idée jaillit, telle une étincelle, l’enchaînement des questions « et si… » ou des « mais alors, ça veut dire que X va devoir faire/subir/créer… » créé un crépitement d’idées nouvelles qui s’alimentent, se télescopent, se contrecarrent les unes les autres. Je retrouve ce bouillonnement un peu dans l’écriture du premier jet, mais surtout dans les corrections. C’est alors une période très intense, où mes personnages m’accompagnent au quotidien pour me souffler d’autres pistes.
J’aime beaucoup l’étape de promotion de mes livres. Construire le plan de lancement, réfléchir aux différentes façons de présenter l’histoire, imaginer ce qui va déclencher l’intérêt du lecteur, et présenter les petits détails qui font de chaque roman une histoire différente : tout ça créé le même bouillonnement que la préparation de l’écriture.
Amélie et la communication
Quel est ton regard sur la communication des auteurs et autrices ?
C’est l’étape où je donne une autre vie à mes romans. J’aime bien me rattacher à certains évènements d’actualité pour faire le lien avec ce que mes personnages auraient fait ou pensé à ce moment là…
C’est aussi l’étape où on a enfin l’occasion, en tant qu’autrice, de ne plus être seule. On discute avec sa communauté, avec ses lecteurs, avec des chroniqueurs et avec d’autres auteurs. Avec les autres auteurs, c’est l’occasion de s’entraider. Nous avons chacun notre façon d’aborder la présentation de nos romans et de nos univers, ça permet de nous échanger des astuces.
La communication est comme l’écriture : c’est un marathon et pas une course de demi-fond (en cette année olympique, les comparaisons sportives ont toute leur place 😉 ). Il faut sans cesse s’adapter aux formats, aux supports. Il faut donc sans cesse se former. Mais le plus important pour moi, c’est de trouver et conserver sa ligne directrice, pour ne pas partir dans tous les sens.
Peux-tu nous donner les grandes lignes de ta stratégie de communication ?
Ma stratégie est en premier lieu digitale :
- j’ai mon site et un blog, sur lequel je publie un nouvel article par quinzaine ;
- une newsletter mensuelle, dans laquelle je partage avec mes abonnés la vision du monde ou les questionnements que je place dans mes romans ;
- je suis présente sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram où ce sont surtout les côtés univers, coulisses et promotion qui ressortent ;
- j’ai aussi un compte Pinterest.
Mais je développe aussi ma communication en lien direct avec les lecteurs, en développant ma présence en salon. J’en ai peu fait jusqu’à présent, pour plusieurs raisons : d’abord, le syndrome de l’imposteur, qui ne m’a lâché qu’à la publication de mon troisième roman, et qui m’empêchait de m’inscrire !
Et puis, le développement de mon entreprise m’a énormément occupé depuis 5 ans : pas toujours facile de concilier les deux calendriers, celui professionnel et celui d’autrice. Mais à partir de cette année, mon rythme professionnel me permettra de caser plus facilement quelques salons dans l’année. J’en ai déjà un de prévu fin mai.
Pour toi, quelle est la clé pour bien communiquer en tant qu’auteur ou autrice ?
Rester authentique. Ça semble banal de dire ça, mais se forcer à tenter de reproduire ce que font d’autres auteurs ne sert à rien si on s’y sent pas soi-même à l’aise. Quand nous écrivons nos histoires, nous mettons une part de nous que nous souhaitons sincère. Sinon, les lecteurs n’y croiraient pas.
C’est pareil pour ma communication : si je ne me sens pas à l’aise avec un support, un format ou une tendance, je ne chercherai pas à me forcer. Sinon, mes communautés n’y croiront pas.
Un message à faire passer aux lecteurs du blog ?
La lecture est un formidable moyen d’évasion, et ce, quel que soit le livre : même un livre de cuisine peut nous emmener loin ! Je vous souhaite d’avoir des lectures qui vous emmèneront ailleurs, même si cet ailleurs semble proche : on en revient toujours transformé.
J’espère que ce billet vous a plu et vous aura permis de découvrir l’univers foisonnant d’Amélie. En tout cas, c’est une personne très agréable et qui m’a fait beaucoup avancer moi aussi dans mon cheminement d’accompagnatrice en communication. D’ailleurs, si vous voulez participer à l’élaboration de mon futur programme pour vous aider à vendre vos livres, inscrivez-vous vite sur la liste d’attente !
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