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Écriture & organisation

5 astuces pour concilier écriture et vie personnelle

Manquer de temps, crouler sous les obligations, ne pas pouvoir faire ce qu’on a décidé de faire, avoir un agenda de ministre… ça vous dit quelque chose ? Vous voudriez écrire un roman et vous vous dites que c’est tout bonnement impossible avec un quotidien aussi chargé. Je vous donne 5 astuces pour concilier votre vie personnelle (évidemment overbookée) et l’écriture d’un roman (bien entendu chronophage).

On pense souvent que les écrivains sont des gens qui ont du temps : ils sont au chômage ou ils écrivent la nuit, ils sont entretenus par leur mari ou leur femme et peuvent ainsi se laisser vivre au gré de leur inspiration… Stop ! Déjà, vous pouvez lire cet article si vous pensez qu’écrire n’est qu’une histoire de talent. Ensuite, « ne pas avoir le temps » est une fausse excuse : on a tous 24h dans une journée. La différence, c’est comment vous l’occupez.

Astuce n°1 : changer de point de vue

C’est peut-être la base : ne plus considérer l’écriture comme un passe-temps, un loisir, une activité que l’ont fait pour s’occuper, mais comme une nécessité, presque un devoir. Vous avez décidé d’écrire un premier jet de roman pour la rentrée ? Très bien, pour cela vous devez décider d’y consacrer du temps, une fois par jour ou par semaine. Parce que, sans ça, vous n’y arriverez jamais.

Faites de l’écriture une priorité. Certes, il faudra peut-être aussi faire à manger, laver du linge, entretenir le jardin et aller travailler pour votre patron, mais vous allez intégrer à ces priorités « écrire mon livre ». ça n’a l’air de rien, mais le dire et le penser, ça change tout. Comme le dit Sénèque : « il n’est pas de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va ». Autrement dit : si vous n’avez pas d’objectif, vous n’aurez jamais de temps à y consacrer.

Astuce n°2 : mettre vos proches dans la confidence

Annoncez votre décision d’écrire à vos proches, à votre famille, voire à vos amis. Déjà, ça va vous motiver (parce qu’on est tous un peu orgueilleux et qu’on aime bien ne pas être pris en défaut de vantardise : vous avez dit que vous écrivez un roman ? Vous allez vous sentir obligé de l’écrire, sinon vous passerez pour un crâneur). Ensuite, parce que vos proches vont respecter votre moment d’écriture. Ce ne sera plus un moment de loisir, mais une activité importante, un essentiel.

Il faudrait presque que vos proches considèrent que l’écriture est un « travail ». Je mets le mot entre guillemets parce qu’il ne s’agit pas de le vivre comme une contrainte. En revanche, vous pouvez faire comprendre à votre famille que quand vous écrivez, c’est comme si vous étiez au travail. Ne pas déranger.

Et c’est aussi très bon pour le moral ! En effet, ça permet de baliser son espace mental : vous-même vous mettez en condition de « travail ». Pour ma part, je sais que j’écris mieux quand je suis dans mon bureau que quand je suis dans mon lit, tout simplement parce que quand je m’assois à mon bureau, ce n’est pas pour lire un roman ou manger une glace. C’est pour être (au minimum) sur mon ordinateur. Donc à écrire. CQFD.

concilier écriture et vie personnelle
On peut tout à fait baliser son espace de travail en étant dehors au soleil !

Astuce n°3 : s’organiser et se fixer des échéances

J’en ai parlé dans cet article. Pour moi, commencer à écrire en se disant « je vais écrire un roman » sans savoir où je vais, comment et sans me fixer une date butoir, c’est comme si je ne faisais rien. Je ne suis jamais aussi efficace que quand j’ai une échéance, le NaNoWriMo me l’a montré la première fois que j’y ai participé (et pourtant je croyais que les marathons d’écriture n’étaient pas pour moi).

Se fixer un objectif en terme de date permet aussi de dérouler un rétro-planning : si je veux publier à telle date, je dois avoir fini mon premier jet le tant, les corrections là et mon synopsis tel mois. Sinon, ben… on va au hasard. Au petit bonheur la chance. Et souvent, on n’arrive jamais.

Planning de corrections Sang des Lumières
Mon planning de corrections pour Le Sang des Lumières, en avril-mai 2018.

Astuce n°4 : prendre rendez-vous avec soi-même

J’aime bien cette expression depuis longtemps, je l’ai croisée dans un guide d’organisation pour les étudiants quand j’étais au lycée. Je l’applique aujourd’hui pour l’écriture : si mes temps d’écriture ne sont aujourd’hui plus inscrits en tant que tels dans mon agenda, j’ai établi de longue date une routine d’écriture.

Pour ce qui me concerne, c’est le soir, après le dîner, quand la famille se disperse pour vaquer à ses occupations vespérales (télé, jeu vidéo, lecture, musique, discussion avec les copines sur snapchat…). Une fois le lave-vaisselle chargé, la lessive en route et deux-trois trucs rangés (oui, je reste une maman, hein !), je m’installe à mon ordinateur et j’écris. Pour certains, ça sera tôt le matin avant que tout le monde ne se lève, d’autres vont écrire pendant le déjeuner… À vous de trouver votre moment, votre routine.

Au début, inscrivez ce rendez-vous dans votre agenda, mais vraiment. Comme un rendez-vous chez le médecin ou une réunion professionnelle. Le formaliser va conditionner votre cerveau : à force de voir « écriture mardi 19h-23h » chaque fois que vous ouvrirez votre agenda, vous allez forcément y penser le moment venu et, mieux, vous serez en condition pour écrire (sauf gros imprévu, évidemment).

Astuce n°5 : savoir lâcher-prise

Je le disais sous forme de boutade dans l’astuce précédente, mais plus sérieusement, il n’y a pas besoin d’être célibataire sans enfants pour avoir du temps pour écrire. Pour ma part, je suis mariée, j’ai deux enfants (c’est vrai qu’ados, elles sont moins prenantes… quoique !), je travaille à plein temps et je suis en train d’écrire mon 6ème roman.

Je n’ai pas plus de temps que vous, mais j’ai décidé de l’utiliser différemment. Et aussi de fermer les yeux sur certaines choses. Je ne cuisine pas pendant deux heures les soirs de la semaine (et pourtant j’adore cuisiner), je fais un peu de ménage tous les jours pendant un quart d’heure pour ne pas y passer quatre heures le week-end. Quand je suis en RTT, je me lève quand même assez tôt pour pouvoir écrire. Bref, j’organise mon temps en fonction de ma famille et de ma maison, mais aussi en fonction de mes besoins en écriture.

Ça rejoint les astuces précédentes : si vos proches le savent, si vous-même considérez que c’est aussi important que votre travail ou d’avoir une maison nickel, ça semblera normal et ça sera accepté par tout le monde. D’accessoire, votre moment d’écriture deviendra essentiel et évident.

Ces astuces valent pour concilier l’écriture et la vie personnelle, mais elles peuvent en fait s’appliquer à toute autre activité. L’essentiel est de l’envisager non plus comme étant accessoire, mais faisant partie de votre quotidien. Avez-vous des astuces avez-vous pour concilier écriture et vie personnelle ? Partagez-les en commentaires !

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