fausses idees ecriture

3 fausses idées à propos de l’écriture

La plupart des gens ont une image romantique de l’écriture (je plaide coupable, quand j’étais jeune). On imagine un écrivain solitaire, perdu dans ses pensées, écrivant le prochain best-seller. Mais la réalité est très différente. L’écriture, c’est un peu d’inspiration, beaucoup de travail et… un peu de chance. Écrire demande de l’effort, du temps et de la persévérance (ça tombe bien, la persévérance est ma principale qualité !). Dans ce billet, je vous propose de dégommer les 3 principales fausses idées à propos de l’écriture.

Beaucoup de personnes ont des idées fausses sur le processus d’écriture, qu’elles soient lectrices ou qu’elles aient envie d’écrire elles aussi. Il y a deux extrêmes : l’écriture, c’est soit une histoire d’inspiration et on écrit un livre les doigts dans le nez, soit réservé à une élite (ou aux génies) et donc inaccessible au commun des mortels. Dans les deux cas, c’est faux.

Fausse idée 1 : écrire est un talent inné

Beaucoup de gens pensent que l’écriture est un don naturel, qu’il faut être né avec une plume dorée pour pouvoir créer des histoires captivantes. Cette fausse idée sur l’écriture décourage de nombreux aspirants auteurs qui se sentent inférieurs. Ils ne se considèrent pas comme des écrivains.

Alors, soyons nuancés : l’écriture, ce n’est certes pas facile pour tout le monde. Il faut aimer les mots, aimer jouer avec, aimer écrire. Sinon, essayez autre chose (le jardinage, le dessin, la sculpture, la broderie…).

En dehors de ça, écrire un livre ou un roman est une compétence qui s’apprend et qu’on améliore avec le temps et la pratique. Tout le monde sait tenir un pinceau, mais tout le monde n’est pas Picasso. Tout le monde sait taper sur une touche de piano, mais tout le monde n’est pas Chopin. Bref, voyez le topo.

Et avant de pondre leurs chefs d’oeuvre, les grands artistes ont fait leurs gammes, gribouillé des trucs immondes et ont raté, recommencé, re-raté… Certes, il y a les petits génies du style Mozart, capable de reproduire à l’oreille une partition en l’ayant entendue une seule fois, mais c’est un génie. L’écriture, c’est pareil.

Si vous avez envie d’écrire un livre :

  • apprenez les techniques narratives sur des sites spécialisés ou auprès d’écoles d’écriture (comme celle de Cécile Duquenne ou celle d’Astrid Stérin) ;
  • entraînez-vous en écrivant des nouvelles, des petits romans ou des textes sans enjeu pour vous au départ (évitez de vous lancer dans une saga en 12 volumes pour commencer) ;
  • faites-vous relire et corriger, car c’est ainsi qu’on progresse ;
  • confrontez-vous aux regards de professionnels, en envoyant votre production à un concours d’écriture ou à un éditeur.

Fausse idée 2 : l’inspiration frappe toujours au bon moment

Aaaah, l’inspiration ! Les lecteurs et lectrices s’imaginent toujours que l’auteur écrit dans une sorte de transe créative. Que cette inspiration guide la plume de l’écrivain et que les mots coulent sans effort. Et qu’une fois qu’il a posé le mot « FIN », ça y est, il envoie son texte à la publication.

Non, pas du tout. Mais alors PAS. DU. TOUT.

La vérité, c’est qu’un auteur :

  • passe plus de temps à réécrire et corriger qu’à écrire véritablement ;
  • cherche plus souvent l’inspiration qu’il ne la subit ;
  • doit retravailler son texte plusieurs fois avant d’aboutir à la version finale.

Le mythe de l’inspiration est sans doute le plus tenace et est l’une des fausses idées les plus courantes. Or, l’écriture, c’est d’abord et avant tout du travail. On arrive rarement à la bonne phrase tout de suite. L’auteur piétine quelques heures, jours, semaines ou mois sur le même chapitre. On teste plusieurs structures de récit avant de tout mettre par terre pour recommencer à zéro.

3 fausses idées à propos d'écriture
Le mythe de l’inspiration, une des 3 fausses idées à propos de l’écriture (photo Ivan Samkov).

L’écriture d’un roman, c’est tout sauf facile (mais c’est justement ces défis qui rendent tout ça intéressant !).

Fausse idée 3 : écrire est un processus linéaire

Enfin, on pense souvent qu’on écrit un roman dans l’ordre, scène après scène, chapitre 2 après le chapitre 1, etc. En fait, de nombreux auteurs écrivent dans le désordre. Certains commencent par la fin, d’autres par le milieu. Il y en a quand même qui démarrent par le début 😂.

La plupart du temps, on commence par imaginer notre histoire, puis on la structure, on ajoute des personnages que l’on construit. Puis on commence à rédiger. Et les personnages ne réagissent pas comme on l’avait prévu. Ne me demandez pas comment c’est possible, c’est un fait avéré : les personnages n’en font qu’à leur tête !

Alors on est obligé de réécrire la première partie, parce que le héros a fait n’importe quoi dans la partie 2. Ou alors on réécrit la partie 2 pour que le héros fasse ce qu’il est sensé faire.

Mais finalement, en écrivant la partie 3, on se rend compte que l’idée du héros en partie 2, c’était pas mal. Et donc on se retrouve à réécrire tout le roman.

Les premiers jets sont rarement parfaits et les auteurs passent souvent des heures à retravailler leurs textes pour les rendre plus cohérents et efficaces. C’est un autre aspect qui rend l’écriture passionnante.

L’écriture n’est pas aussi facile qu’elle en a l’air. La passion pour les mots se développe et se perfectionne au fil du temps, mais elle nécessite du travail acharné, de la persévérance et de l’engagement. D’ailleurs, vous pouvez entrer dans les coulisses de l’écriture de mes romans et de mon activité d’autrice en vous inscrivant à ma newsletter !


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