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[Braconnages]Sexus, la crucifixion en rose / Henry MILLER

  • Capituler, absolument et sans conditions, devant la femme qu’on aime, c’est rompre tous les liens, hormis le plus terrible : le désir de ne pas la perdre.
  • Pas une femme ne résiste à l’offrande de l’amour absolu.
  • Elle était venue : c’était l’essentiel ; plus : c’était tout.
  • Ecrire doit être un acte dépouillé de toute volonté. Le mot, semblable au courant des grands fonds, doit remonter à la surface, de sa propre impulsion.
  • Je ne pense pas qu’il se trouverait un homme au monde pour noircir une feuille de papier, – si nous avions le courage de vivre ce en quoi nous avons foi.
  • Le véritable grand écrivain n’a nulle envie d’écrire : sa volonté, c’est de faire du monde le lieu où il puisse vivre en paix ses imaginations.
  • Dans sa foulée rapide et souple, si sûre d’elle, si alerte, je vis une autre preuve d’un sens renouvelé de la vie ; c’était l’animal jaillissant de la chair éclatée avec la grâce et la beauté fragile de la fleur.
  • La seule fois où un écrivain reçoive jamais la récompense qui lui est due, c’est celle où un être vient le trouver, brûlant de la flamme qu’avait fait naître un jour le vent de la solitude.
  • Je finis par arriver au point où l’on perd tout espoir de se souvenir de cette cohue d’idées lumineuses et où l’on s’abandonne tout simplement au luxe d’écrire un livre dans sa tête.
  • Etre joyeux, c’est être un fou en liberté dans un monde de tristesse et de fantômes.
  • Tu as une façon d’ouvrir les gens comme des boîtes, de les forcer à se révéler.
  • Aimer ou être aimé n’est pas un crime. Ce qui est vraiment criminel, c’est d’amener un être à croire qu’il (homme ou femme) est le seul que l’on puisse jamais aimer.
  • Mais peut-être y’aurait-il plus de bonheur ici-bas si, au lieu d’attendre d’être tristes et chagrins pour se faire des confidences, les gens s’avouaient entre eux leurs instants de bonheur.
  • Savourer n’importe quoi, cela exige d’abord que l’on se mette en état de réceptivité ; cela implique une certaine discipline, une maîtrise, je dirais même une chasteté. Par dessus tout, cela implique le désir ; et le désir est une chose qui se nourrit de la vie vraie.
  • Plus je la regarde et plus j’apprends à l’aimer, morceau par morceau, plus je m’aperçois qu’elle m’échappe dans sa totalité.
  • Elle est entièrement mienne, presque mon esclave ; mais je ne la possède pas. C’est moi qui suis possédé.
    Je donnerais tout au monde pour écrire moi aussi. Pour avoir un peu de cervelle, rêver, m’enfoncer dans les problèmes des autres, penser à autre chose qu’au travail et à l’argent.
  • Créer. Trouver la légende où entrerait la clé qui ouvre l’âme.
  • La possession n’est rien si l’on est incapable de se donner entièrement.
  • J’ai envie de faire des choses bêtes, nulles, ordinaires, n’importe quoi, tout, absolument tout ce qui peut rendre une femme heureuse. (…) C’est si énorme ce que je ressens pour elle que je n’arrive pas à l’exprimer.
  • Pour pouvoir penser à la sérénité, il faut avoir passé le zénith de l’exaltation.
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