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Je suis une handicapée du pinceau

Un écrivain que j’aime bien propose, en mai, de répondre par un dessin à tous les mails qu’on lui enverra sur son site.

L’idée m’amuse (d’autant plus que ça fait assez longtemps que je voulais écrire à cet auteur). Je décide alors de le prendre au mot et de lui envoyer moi aussi un mail composé uniquement d’un dessin.

Me voila devant ma feuille.

Mais voila : je suis incapable de dessiner quoi que ce soit.

Autant tracer des lettres ne me donne aucun complexe et ne me dresse aucune barrière, autant je suis tétanisée par l’injonction de dessiner. Depuis toujours, ma créativité en matière visuelle est proche du zéro. Ce n’est pourtant pas faute d’aimer l’art, les peintres abstraits, les sculptures un peu (ou beaucoup) conceptuelles ni faute de regarder (le monde, les choses, moi, les autres).

Face à un tableau, j’ai des mots, j’ai des sensations, j’ai des émotions, mais aucun réflexe pictural.

Je suis une handicapée du pinceau.

Même dans mon travail, dessiner la maquette d’un bulletin me laisse dubitative.Ce n’est même pas par peur de mal faire, c’est que je ne SAIS pas quoi dessiner, je n’ai aucune IMAGE de ce que je veux tracer, je ne conçois pas le dessin. Certains gribouillent d’arabesques ou de carrés des pages entières en téléphonant, moi -je vous le donne en mille – j’écris l’alphabet, des chiffres, des caractères. Je ferai dessinatrice de polices de caractères, quand je serai grande…

Je suis une handicapée du pinceau.

Finalement, je n’ai pas « dessiné » à mon auteur. Je lui ai écris ce que vous venez de lire.

Et voici ce que Christophe Spielberger m’a répondu.

handicap-e-du-pinceau.jpg

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