Dans « écrire », il y a « cri ». Cri de douleur ? Cri de bonheur ? Jouissance dans l’écriture de sa souffrance ? Ou souffrance dans l’écriture de la jouissance ?
La sensualité est dans mes mots. Mes émotions sont dans mes sens.
Divine surprise dans le piteux rayon poésie de ma piteuse bibliothèque de quartier : un Rilke, arrivé là on ne sait comment, une vieille édition au papier jauni sous une couverture en carton vert, magnifiquement vieillot, à l’odeur poussiéreuse des greniers oubliés recelant des trésors perdus. Je lis les « Poèmes à la nuit » et me sens bien petite et bien misérable face à une si belle écriture. J’ai gardé le poème sur le mur, sous les yeux en permanence.
« … Et ils disent que la vie est un rêve. »