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Comment j’ai arrêté de ranger…

Sous ce titre un peu provocateur, une phrase qui n’est pourtant pas loin de la vérité. Cela fait des années que je n’ai plus l’impression de « me mettre à ranger » (enfin, sauf dans la chambre de mes filles quand je pète un câble 😀 ). Ce billet vient en écho à celui de Denis Vergnaud « Comment concilier vie sociale et écriture » (en ce moment, je rédige beaucoup de billets « en écho »…). Une manière de concilier écriture et vie sociale, c’est de gagner du temps sur les tâches domestiques et parmi celles-là, le rangement. Je vous livre donc 3 astuces pour gagner du temps sur le rangement (et donc du temps pour écrire, lire, ou vous adonner à votre passion).

Je n’ai pas lu les dernières « bibles » sorties sur le rangement (parmi lesquelles La magie du rangement de Marie Kondo qui est très bien, paraît-il) et je ne me raccroche pas à un thème à la mode, tout simplement parce que ce sont des choses que je fais naturellement et quotidiennement depuis très longtemps. Je suis d’un naturel organisé et, autant je peux tolérer que le ménage ne soit pas irréprochable, autant je déteste le bazar et l’encombrement. Mes proches pourront vous dire que je traque les « choses qui traînent », j’aime quand mon intérieur (ou mon bureau au travail) est dépouillé, vide, désencombré. Comme une page blanche qu’on retrouve chaque matin pour commencer une nouvelle journée.

Et pourtant, je ne passe pas mon temps à ranger (même si mes filles vous diront l’inverse ! 🙂 ). En fait, j’ai décidé d’arrêter de ranger en utilisant quelques petites astuces.

1. Désencombrer

Salon dépouillé rangement
Mon séjour : peu de meubles, peu de déco (bon, je suis aidée, j’ai deux superbes murs en pierre d’ardoise qui suffisent à faire la déco !).

Chez moi, la déco est assez minimaliste : peu de meubles (je me limite à ce qui est utile), peu de bibelots (ça prend la poussière de toute façon :p ) et peu d’étagères (même topo). Par contre j’ai beaucoup de placards et d’armoires (pas pour cacher le bordel hein, pour ranger !). Il n’y a que dans mon boudoir que je m’autorise quelques accumulations de bricoles : ma collection de galets, des bouquins (évidemment) et des objets souvenirs. Cela dit, ces collections sont quand même… rangées (on ne se refait pas).

Le désencombrement est aussi à la mode, mais il ne faut pas y succomber si ça ne correspond pas à sa nature. Il y a des gens qui ont besoin de beaucoup de choses chez eux pour être bien : peut-être que ça les rassure, je ne sais pas, peu importe. Si c’est votre cas, ne tombez pas dans l’extrême.

Par contre, il peut être utile de faire un tri et de ne garder vraiment que ce qui a une importance ou une utilité (un bibelot peut être inutile, mais il a une importance, esthétique ou affective par exemple). Pas plus, mais pas moins. Demandez-vous par exemple si vous avez vraiment besoin de 4 services à vaisselle complets, verres compris. Un pour tous les jours et un plus complet pour les fêtes, ça peut être suffisant, non ?

2. Une place pour chaque chose… mais pas n’importe quelle place

Pour bien ranger, il faut d’abord commencer par attribuer une place pour chaque chose. Surtout, il faut que cette place soit rationnelle et pratique. Si, pour utiliser un robot ménager, on doit vider le placard parce qu’il est tout au fond, il est quasiment sûr qu’on ne le rangera jamais une fois utilisé… ou alors qu’on ne l’utilisera jamais parce qu’il est trop inaccessible.

désencombrer la cuisine
Le plan de travail de ma cuisine (oui, j’aime la couleur !)

Pour autant, il ne faut pas tout garder « sous la main » non plus (sinon le plan de travail est vite encombré !). Dans ma cuisine par exemple, j’ai sur mon plan de travail uniquement ce qui me sert au quotidien : la machine à eau gazeuse (j’en fait 2 ou 3 litres par jour), la cafetière, le grille-pain, le blender, une corbeille de fruits, la boîte à pain. Et c’est tout !

Dans mes tiroirs (donc à portée de main), j’ai ce qui me sert moins souvent mais régulièrement : mes ustensiles de cuisine, les robots ménagers (mais déballés et prêts à servir, pas dans leur carton…). Et dans les placards en hauteur (j’en ai peu parce que je suis petite :p ), je mets ce qui me sert occasionnellement : le service à fondue, celui à raclette, le plat-en-inox-pour-faire-un-gratin-pour-douze-personnes (les plats quotidiens sont eux dans un tiroir juste sous le four), etc.

3. Chaque chose à sa place… mais tout de suite !

Cuisine simple fonctionnelle
Ma cuisine ce matin au réveil (non, je n’ai rien rangé exprès avant de prendre la photo !). D’ailleurs les plus perspicaces auront remarqué des cartons en instance de départ dans l’entrée à droite 😉

Ce que j’essaie de faire comprendre à mes filles (j’ai du mal, mais ça vient…), c’est que pour ne plus passer du temps à ranger, il faut… ranger à chaque fois qu’on a fini de se servir de quelque chose.

Depuis que j’applique ce petit truc qui n’a l’air de rien, je n’ai plus des montagnes de choses en bazar. Il faut que ça devienne un réflexe, en fait. Les chaussures en arrivant à la maison, hop ! directement dans le placard (au lieu de les laisser sur le paillasson). J’ai utilisé mon blender pour me faire un smoothie : hop ! avant même d’aller le boire, je rince mon blender et je le mets à sécher (au lieu de le laisser dans l’évier : il y a 80% de chances que d’autres ustensiles viennent l’y rejoindre rapidement !). Côté bureau, si je consulte un bouquin, je le remets sur son étagère aussitôt (sauf si je sais que je vais y revenir régulièrement). Mes papiers sont dans une corbeille équipée d’un trieur pour ce qui est en instance et quand je reçois une facture, je la classe directement dans le meuble à archives. Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais vous voyez l’idée : faire au fur et à mesure. L’anti-procrastination, quoi.

Fatiguant, me direz-vous ? En réalité, je ne m’en rends même plus compte tellement c’est devenu un fonctionnement naturel. Et je perds beaucoup moins de temps à faire comme ça qu’à me dire, une fois par semaine (ou par mois !) : « bon allez, je range tout mon bordel » (ce qui, en plus, n’est pas super motivant !).

J’espère que ces petits trucs, qui sortent un peu de la thématique de l’écriture, vous auront plu. D’ailleurs, est-ce que ça vous intéresserait que je parle un peu plus de ce genre de sujets ?

2 réponses sur « Comment j’ai arrêté de ranger… »

C’est marrant : je suis actuellement dans une nouvelle phase de désencombrement (cela revient régulièrement dans ma vie depuis 10 ans) et je me disais hier que j’écrirais bien un article sur le sujet. Car c’est le thème principal de mon roman, La douce amertume du café.
Ce qui m’occupe en ce moment, c’est le désencombrement numérique (mails, disque dur de mon ordi).
As-tu des trucs pour se simplifier la vie dans ce domaine ?

Oui, j’ai pensé à ton roman en écrivant mon article 🙂
Au niveau du désencombrement numérique, je suis un peu pareil que pour mon intérieur : je ne conserve que ce qui a une importance. Soit utile (mail avec des factures, des mots de passes, etc., des retours de bêta-lecteurs…) soit affectif. Le reste, je jette.
Dans ma messagerie pro ou perso, je ne garde que quelques mails dans la boite de réception : ce sont ceux qui sont en instance. Tous les autres, lus, traités ou répondus, sont classés dans des dossiers adéquats. ça m’oblige évidemment à ne pas laisser traîner des mails : si la réponse me prend moins de 5 mn, je réponds tout de suite.
Pour le disque dur de l’ordi, je fais beaucoup de dossiers aussi, par thématique (écritures, administratif, photo : par année puis par mois mais j’ai un dossier « travaux » où je stocke toutes les photos de la rénovation de ma maison par exemple). Peut être que je pourrais faire un billet complet là-dessus, en fait 🙂

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